• Rome : #Freedom_of_Movement_Solidarity_Network for migrants launched

    A new alliance between NGOs operating on the mainland and at sea to support migrants, called the Freedom of Movement Solidarity Network, was presented in Rome on May 15.

    The Freedom of Movement Solidarity Network is a new alliance that includes groups operating along migration routes — on the road, in forests, at sea, and on mountain trails — to help people on the move.

    Promoters of the network presented on May 15 in Rome at the Foreign Press Association included the following associations: Baobab Experience, Bozen Solidale, Collettivo Rotte Balcaniche Alto Vicentino, Como senza frontiere, Linea d’Ombra, No Name Kitchen, On Borders, Refugees In Lybia, ResQ - People saving people, Rete Milano, Sea-Watch, Small Axe, as well as individuals like Father Massimo Biancalami, Loredana Crivellari, Father Giusto Della Valle, Francesco Delli Santi, Filippo Lombardo Tiziano Rossetti and Tommaso Stella.

    International gathering in June in Rebbio

    “Today, a network for the freedom of movement sees the light after two years of meetings in Rebbio, between Como and the Swiss border, during which experiences, opinions and discussions were shared on how to bring solidarity to migrants,” said the president of Baobab Experience, Andrea Costa.

    Costa added that this network will not lead to the dissolution of its members, but rather represents a “step forward towards joint action and a way to operate involving everyone, regardless of the group they belong to.”

    The president of Baobab Experience stressed that the new network has been presented “after the approval of the EU pact on migration and before upcoming European elections that appear to design a Europe that is even less friendly towards migrant people.”

    He also announced that an international assembly will be held on June 29-30 in Rebbio with Italian associations and their counterparts operating in other European countries.

    “We are presenting the network in the name of a collective choice to stand with people on the move,” explained Piero Gorza, a member of On Borders.
    EU questioned over ’securitarian policies’

    All participants accused the EU of promoting “securitarian policies and rampant externalization, a model launched in 2017 with the memorandum of understanding between Italy and Libya by then-interior minister Marco Minniti,” denounced Luca Morelli, member of Sea-Watch, who joined the meeting via video link from Lampedusa.

    “We have to create another model against that of deportations, create a common front to support the journey of people in movement,” he continued, highlighting a “protection system torn apart,” citing as examples Italy’s Cutro law including controversial restrictions to the country’s protection regime and the new EU pact on migration and asylum.

    David Yambio, spokesman of Refugees in Libya, said “the situation in Tunisia and Libya is the direct consequence of European policies.”

    “The accords scrap freedom of movement, Tunisia has become hell” after an agreement was forged between the Italian government of Premier Giorgia Meloni and Tunisian President Saied, he claimed.

    Yambio said he is in contact with thousands of people in Libya, Tunisia, Algeria and Morocco who don’t have access to information and are abandoned or treated like criminals.

    Trafficking the product of borders and barriers - Baobab

    Alice Basiglini, spokesperson of Baobab Experience, recalled that aid facilities on the mainland and rescue vessels at sea can also monitor the situation “constantly, safeguarding the security of people in movement.”

    “We recognize freedom of movement as a universal right”, she said, citing the Universal Declaration of Human Rights, and called for grassroots action against the “current policies of the EU and member States forcing people to undertake increasingly dangerous journeys.”

    According to Basiglini, “human trafficking is the product of present borders and barriers, thanks lately to the Migration pact. We are opposed to policies of flows, people are not goods and they cannot enter in relation to the needs of the labor market”.

    She also expressed opposition to the “Libyan model created in 2017 and then replicated by Egypt, Tunisia and Albania”.

    “We are in favour of safe passages under the light of the sun, which is why we are denouncing our action in support of people in movement”, she concluded.

    https://www.infomigrants.net/en/post/57150/rome-freedom-of-movement-solidarity-network-for-migrants-launched

    #alliance #migrations #asile #réfugiés #solidarité #liberté_de_mouvement #Rebbio #Rete_Rebbio

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  • Quinze pays de l’UE demandent à Bruxelles de faciliter l’envoi de migrants vers des pays tiers - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57145/quinze-pays-de-lue-demandent-a-bruxelles-de-faciliter-lenvoi-de-migran

    Quinze pays de l’UE demandent à Bruxelles de faciliter l’envoi de migrants vers des pays tiers
    Par FRANCE 24 Publié le : 17/05/2024
    Quinze pays européens ont plaidé jeudi auprès de la Commission européenne pour durcir le contrôle de l’immigration en Europe, notamment en permettant l’envoi de migrants dans des pays tiers, à l’image de l’accord passé entre l’Italie et l’Albanie. Mais la notion juridique de « pays tiers sûr » qui encadre la loi européenne fait débat.
    C’est une forme de pression sur Bruxelles à moins d’un mois des élections européennes. Quinze pays de l’Union européenne, emmenés par le Danemark et la République Tchèque, plaident jeudi 16 mai pour « de nouvelles solutions » pour transférer plus facilement des migrants à des pays hors de l’Union européenne, y compris lors d’opérations de sauvetage en mer.
    Ces quinze pays, incluant notamment l’Italie ou la Grèce mais pas la Hongrie, veulent aller plus loin que le pacte migratoire récemment adopté par l’UE qui durcit le contrôle de l’immigration en Europe.
    Ils demandent à la Commission européenne « d’identifier, d’élaborer et de proposer de nouveaux moyens et de nouvelles solutions pour prévenir l’immigration irrégulière vers l’Europe », selon cette lettre consultée par l’AFP.
    Ils plaident ainsi pour des mécanismes permettant « de détecter, d’intercepter et, en cas de détresse, de secourir des migrants en haute mer et de les emmener dans un lieu sûr d’un pays partenaire hors de l’UE où des solutions durables pourraient être trouvées pour ces migrants ».Ils citent ainsi l’accord que l’Italie a conclu récemment avec l’Albanie pour envoyer dans ce pays candidat à l’UE des migrants secourus dans les eaux italiennes, afin que leurs demandes d’asile y soient traitées.
    Les quinze pays suggèrent également de pouvoir renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile dans des pays tiers pour qu’y soit étudiée leur demande. La loi européenne prévoit qu’un immigrant arrivant dans l’UE puisse être envoyé dans un pays extérieur au bloc où il aurait pu demander l’asile, à condition qu’il ait un lien suffisant avec ce pays tiers. Ce qui exclut à ce stade un modèle de type Royaume-Uni/Rwanda.
    « L’application du concept de ’pays tiers sûr’ dans la loi européenne sur l’asile doit être réévaluée », écrivent ces pays.Plus généralement, ces pays veulent multiplier les accords avec les pays tiers situés le long des routes migratoires, citant en exemple des partenariats déjà conclus, comme celui avec la Turquie pour retenir les réfugiés syriens en 2016. « Nous encourageons l’établissement de partenariats globaux, mutuellement bénéfiques et durables avec les principaux pays partenaires situés le long des routes migratoires », selon les signataires.Ces propositions, destinées à la future Commission européenne, interviennent à moins d’un mois des élections européennes pour lesquelles les sondages prédisent une poussée des partis anti-immigration.
    Les quinze pays signataires sont la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne et la Roumanie.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#routemigratoire#asile#immigration#paystiers#partenariatmigratoire#droit#sante

  • Grèce : plus de 40 migrants secourus au large de la Crète, trois personnes portées disparues - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57151/grece--plus-de-40-migrants-secourus-au-large-de-la-crete-trois-personn

    Grèce : plus de 40 migrants secourus au large de la Crète, trois personnes portées disparues
    Par La rédaction Publié le : 17/05/2024
    Les garde-côtes grecs ont annoncé jeudi avoir secouru une embarcation en détresse au large de la Crète. Une quarantaine de personnes ont été sauvées mais trois autres manquent à l’appel. La Crète et sa voisine, la petite île de Gavdos, ont connu cette année un pic d’arrivées de migrants, venus de Libye.
    Les garde-côtes grecs ont secouru 42 migrants au large de l’île de Crète, ont annoncé les autorités jeudi 16 mai. Trois personnes sont portées disparues et étaient toujours recherchées ce vendredi. Leur bateau avait envoyé un signal de détresse alors qu’il était en mer. Selon un responsable de la Marine, les migrants ont été secourus par des navires commerciaux tandis qu’un hélicoptère survolait la zone maritime, à environ 27 milles marins au sud-ouest de la Crète.
    Les causes du naufrage ne sont pas encore connues, a déclaré à Reuters le responsable sous couvert d’anonymat. L’île de Crète et sa petite voisine Gavdos, la pointe la plus méridionale de l’Europe, ont connu une augmentation des arrivées de migrants cherchant à traverser la frontière vers l’Europe depuis la Libye ces derniers mois.
    En mars, Gavdos avait déjà fait face, au total, à l’arrivée de 1 180 migrants, venus par la mer. Du jamais vu pour cette île qui ne compte que 70 habitants à l’année.
    Le gouvernement grec a promis de l’argent et du personnel (médical notamment) pour aider ces îles non équipées pour gérer de telles arrivées. Pour les soulager, Athènes transfèrent rapidement la plupart des nouveaux arrivants vers le continent. La Grèce est une porte d’entrée privilégiée vers l’Union européenne pour les migrants et les réfugiés du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie depuis 2015. Ces dix dernières années, la majorité des exilés sont partis des côtes turques pour atteindre Chios, Lesbos ou encore Samos.
    Mais aujourd’hui, les départs vers la Grèce se font aussi depuis l’est de la Libye. De nombreuses embarcations chargées d’exilés partent de Tobrouk, région non reconnue par l’ONU et contrôlée par le maréchal Haftar. Les côtes y sont moins surveillées - par rapport à celles de l’ouest du pays - et les départs en mer jugés par les passeurs plus « faciles »."Ces départs sont de plus en plus fréquents", avait déjà commenté l’été dernier Federico Soda, chef de mission Libye auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à InfoMigrants.
    La majorité des candidats à l’exil depuis cette zone sont égyptiens, soudanais, bangladais et syriens. Ils arrivent depuis l’Égypte voisine qui souffre d’une économie en perte de vitesse. Les migrants d’Afrique subsaharienne s’y disent aussi de plus en plus victimes de violences et de rejet de la part de la population. « Il y a tous les migrants de la Corne de l’Afrique qui passent par l’Égypte pour prendre un bateau et aller en Grèce », précisait aussi Marc Lavergne, spécialiste du monde arabe et directeur de recherche émérite au CNRS, au micro de RFI. « C’est pour ça que la Grèce [...] est en première ligne face à cet afflux de migrants »

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  • Plus de 500 migrants interceptés par la Marine sénégalaise pour le seul mois de mai - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57147/plus-de-500-migrants-interceptes-par-la-marine-senegalaise-pour-le-seu

    Plus de 500 migrants interceptés par la Marine sénégalaise pour le seul mois de mai
    Par La rédaction Publié le : 17/05/2024
    Selon les informations de Dakar, la marine nationale sénégalaise a stoppé plus de 500 personnes qui souhaitaient rejoindre les Canaries à bord de pirogues, durant le seul mois de mai. Les occupants, parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants, étaient originaires du Sénégal ou de pays voisins. Les garde-côtes sénégalais ont intercepté plus de 500 migrants en mer au cours du mois de mai, indique la Marine nationale sénégalaise. Ces arrestations ont eu lieu lors de quatre opérations distinctes.
    Au total, quatre embarcations transportant un total de 554 migrants ont été stoppées, entre le 7 mai et le 15 mai, dans les eaux territoriales au large de la capitale Dakar et de Saint-Louis (nord-ouest), indiquent des messages postés sur X par les autorités.
    Les occupants, dont des femmes et des enfants, étaient originaires du Sénégal ou de pays voisins. L’une des pirogues au moins était partie de Gambie, pays voisin du Sénégal, selon la Marine.
    Dakar avait déjà intercepté 269 migrants entre début décembre et fin avril. Avant cela, un pic de départs avait été observé en novembre, avec un millier de tentatives de départs dans le mois, selon les chiffres additionnés par l’AFP. Ces interceptions mettent en lumière la poursuite du flux des départs vers l’archipel espagnol des Canaries, distant de 1 700 km des côtes sénégalaises.
    Des milliers d’Africains espérant une vie meilleure tentent chaque année de gagner l’Europe par l’Atlantique en longeant les côtes, malgré la dangerosité du périple. Et les morts sont nombreux : vingt-six migrants partis de Guinée ont péri au large du Sénégal dans le naufrage de leur embarcation il y a quelques jours, a rapporté vendredi 10 mai le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah.
    En février, plus de vingt corps avaient été récupérés sur une plage dans la région de Saint-Louis, après le naufrage d’une pirogue en mer. Selon les témoignages des rescapés, près de 300 personnes avaient pris place à bord. Les survivants ont évoqué des dizaines de disparus. La population fuit généralement une vie sans perspective. Depuis la guerre en Ukraine, l’inflation plombe l’économie du Sénégal et le prix des matières premières s’envole. Par ailleurs, les ressources halieutiques sont accaparées par la pêche industrielle et la raréfaction des poissons s’aggrave avec le changement climatique. Or, au Sénégal, beaucoup de familles dépendent de la pêche. Les candidats au départ embarquent clandestinement sur des pirogues en bois, à moteur, qui peuvent atteindre une vingtaine de mètres mais ne sont pas adaptées à des trajets en haute mer.
    Depuis le début de l’année, près de 16 000 exilés au total sont arrivés aux Canaries, soit une augmentation de près de 370 % par rapport à la même période en 2023.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#espagne#traversee#routemigratoire#atlantique#emigration#migrationirreguliere#senegal#marinenationale#sante

  • Aux Pays-Bas, la nouvelle coalition menée par l’extrême droite promet des mesures antimigrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/16/aux-pays-bas-la-nouvelle-coalition-menee-par-l-extreme-droite-promet-des-mes

    Aux Pays-Bas, la nouvelle coalition menée par l’extrême droite promet des mesures antimigrants
    KOEN VAN WEEL / AFP
    Près de six mois de tractations, cinq « informateurs » ou « éclaireurs » pour tenter de concilier les vues de quatre partis, une quasi-rupture en février et, au bout du compte, une réussite pour Geert Wilders et son parti d’extrême droite : les Pays-Bas vont mettre un terme à l’ère Mark Rutte, le premier ministre libéral qui a gouverné depuis 2010. M. Wilders a parlé, mercredi 15 mai, d’un jour « historique » pour évoquer l’arrivée au pouvoir de son Parti pour la liberté (PVV). Vainqueur des élections de novembre 2023 avec trente-sept sièges de députés sur cent cinquante, le chef du parti populiste et anti-immigration est parvenu, mercredi, à conclure un accord avec les libéraux du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) et la formation de centre droit Nouveau Contrat social (NSC).
    Les discussions se sont achevées quelques heures seulement avant le terme qui avait été fixé par Elbert Dijkgraaf et Richard van Zwol, les deux « négociateurs » qui voulaient transmettre, mercredi soir au plus tard, leurs conclusions aux députés de la seconde chambre. M. van Zwol, un haut fonctionnaire chrétien-démocrate, va former la prochaine coalition, dont la composition, a-t-il annoncé, ne sera pas connue avant quatre semaines au moins.
    Les grandes lignes du programme de la future équipe, résumées dans une note d’une vingtaine de pages, ont été dévoilées mercredi soir. Elles ont été approuvées par les quatre partis, malgré les réticences de certains élus du VVD et du NSC de Pieter Omtzigt, hostiles au principe d’une collaboration avec l’extrême droite. Les dirigeants de ces deux formations ont toutefois surmonté leurs réticences, estimant qu’il était impossible de nier la volonté exprimée par un quart des électeurs.
    Le nouveau gouvernement entend « tracer une nouvelle voie », estimant que les soucis des citoyens n’ont pas été « pris au sérieux » au cours des dernières années. Une référence au thème de la migration, qui aura été au cœur de la campagne électorale et des négociations. Le PVV a obtenu le « régime le plus strict » pour l’asile, avec notamment une « loi d’urgence » qui permettra de maintenir toutes les demandes en suspens durant deux ans. Une telle disposition contreviendrait visiblement aux règles européennes. La répartition des demandeurs dans tout le pays, imposée récemment par le gouvernement démissionnaire de Mark Rutte, sera abrogée.
    Le programme évoque aussi un renforcement des contrôles aux frontières, des expulsions plus rapides, la limitation du regroupement familial et l’« adaptation » des dispositions sur le séjour temporaire. Le droit à séjourner définitivement dans le royaume devrait être supprimé, l’immigration de travail davantage réglementée, comme le séjour des étudiants étrangers. La pratique de la langue néerlandaise dans l’enseignement supérieur sera, quant à elle, encouragée. Réfugiés et demandeurs d’asile perdront leur accès privilégié au logement social. (...)
    Jean-Pierre Stroobants (La Haye, envoyé spécial)

    #Covid-19#migrant#migration#paysbas#politiquemigratoire#frontiere#explusion#etudiant#immigration#sante

  • Après le Parlement, le Conseil de l’UE valide le Pacte asile et migration - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57069/apres-le-parlement-le-conseil-de-lue-valide-le-pacte-asile-et-migratio

    Après le Parlement, le Conseil de l’UE valide le Pacte asile et migration
    Par La rédaction Publié le : 14/05/2024
    À moins d’un mois des élections européennes, le Conseil de l’UE a formellement adopté mardi le Pacte asile et migration. Cette réforme, qui renforce les contrôles aux frontières pour décourager les entrées irrégulières, n’entrera en vigueur que courant 2026.
    Les pays de l’Union européenne (UE) ont donné mardi 14 mai leur feu vert au pacte sur la migration et l’asile, cette vaste réforme qui durcit le contrôle de l’immigration en Europe.À moins d’un mois des élections européennes pour lesquelles les sondages prédisent une poussée des partis d’extrême droite anti-immigration, le Conseil de l’UE (représentant les pays de l’UE) a formellement adopté cet ensemble de législations - déjà approuvées par le Parlement en avril.
    Sans surprise, la Hongrie et la Pologne ont voté contre tous les textes, qui ont été adoptés à la majorité qualifiée (55% des États membres représentant au moins 65% de la population de l’UE). L’Autriche et la Slovaquie, eux, ont voté contre certains textes seulement.Avec ce nouveau traité, l’objectif de Bruxelles est clair : remédier aux failles de la politique d’asile européenne actuelle, en renforçant les contrôles aux frontières - pour décourager les entrées irrégulières et inciter à une immigration légale - et en organisant la gestion de l’asile en particulier lors de situations de crise.Pour cela, la réforme met en place une procédure de « filtrage » des migrants aux frontières de l’UE pour les identifier et distinguer plus rapidement ceux qui ont des chances d’obtenir l’asile de ceux qui ont vocation à être renvoyés vers leur pays d’origine.
    Ceux qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir l’asile seront retenus dans des centres le temps que leur dossier soit examiné, six mois maximum. Les autres demandeurs d’asile suivront la procédure classique.
    Ce pacte établit aussi un mécanisme de solidarité entre les 27 pays dans la prise en charge des demandeurs d’asile.Les organisations de défense des droits humains, de même que des élus de gauche et écologistes, n’ont eu de cesse de dénoncer ce pacte, fustigeant la possibilité de placer en détention les familles avec enfants et une « criminalisation » des exilés. À l’inverse, l’extrême droite a dénoncé la « faiblesse » de la réforme.
    Contactée par InfoMigrants, l’eurodéputée Fabienne Keller a précisé que le Parlement européen avait obtenu des garanties sur un mécanisme de surveillance des droits fondamentaux, notamment sur les conditions d’accueil des familles avec jeunes enfants.
    À côté de cette réforme, qui s’appliquera courant 2026, l’UE multiplie les accords, controversés, avec les pays d’origine et de transit des exilés (Tunisie, Mauritanie, Égypte) pour tenter de réduire le nombre d’arrivées à ses frontières.Les Vingt-Sept font face à une hausse des demandes d’asile, qui ont atteint 1,14 million en 2023, soit leur plus haut niveau depuis 2016, selon l’Agence européenne pour l’asile. Les entrées « irrégulières » dans l’UE sont aussi en augmentation, à 380 000 en 2023, selon Frontex.
    L’Italie a conclu récemment avec l’Albanie un accord pour envoyer dans ce pays - candidat à l’UE - des migrants secourus dans les eaux italiennes, afin que leurs demandes d’asile y soient traitées.
    Or UE, le projet Royaume-Uni / Rwanda a aussi beaucoup fait parler de lui. Londres prévoit de faire décoller début juillet les premiers avions de migrants - arrivés illégalement sur son sol - à destination de Kigali.Autant de projets qui font des émules : un groupe d’États européens, emmenés par le Danemark et la République tchèque, s’apprêtent à envoyer une lettre dans laquelle ils plaident pour transférer des migrants hors de l’UE. Ces nouvelles propositions sont destinées à la prochaine Commission, qui prendra ses fonctions après les élections européennes

    #Covid-19#migrant#migration#UE#pacteasile#frontex#frontiere#immigration#politiquemigratoire#sante

  • La justice d’Irlande du Nord retoque la loi britannique sur l’expulsion des migrants vers le Rwanda - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57074/la-justice-dirlande-du-nord-retoque-la-loi-britannique-sur-lexpulsion-

    La justice d’Irlande du Nord retoque la loi britannique sur l’expulsion des migrants vers le Rwanda
    Par La rédaction Publié le : 14/05/2024
    La Haute Cour de Belfast a jugé lundi que plusieurs dispositions de la loi britannique autorisant l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda étaient inapplicables en Irlande du Nord. Selon un juge, plusieurs dispositions du texte affaiblissent les droits des demandeurs d’asile, tels que garantis par l’accord de paix du Vendredi Saint de 1998 et des textes légaux signés récemment pour le protéger.
    Nouvelle embûche pour l’application de la loi britannique prévoyant d’envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni. La Haute Cour de Belfast a jugé lundi 13 mai que plusieurs dispositions de la loi britannique autorisant l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda étaient inapplicables en Irlande du Nord.Le juge Michael Humphreys a estimé que des pans entiers de la loi devraient être « abrogés » avant son application en Irlande du Nord, au nom de la protection des droits humains.
    La justice nord-irlandaise fonctionne indépendamment du système judiciaire anglais. Le magistrat a évoqué dans sa décision l’accord de paix du Vendredi Saint, qui a mis fin en 1998 à trois décennies d’un conflit sanglant autour de la souveraineté britannique dans cette nation, membre du Royaume-Uni et frontalière de la république d’Irlande.Le juge a en effet estimé que plusieurs dispositions du texte affaiblissaient les droits des demandeurs d’asile, tels que garantis par l’accord de paix et des textes légaux signés récemment pour le protéger. Elles violent également des droits protégés par la Convention européenne des droits de l’Homme, dont le Royaume-Uni est signataire, a-t-il estimé.
    Sinead Marmion, avocate d’un demandeur d’asile iranien de 16 ans en partie à l’origine de ce recours, s’est réjouie de cette décision : « Ce jugement envoie un message clair au gouvernement britannique (...) Non seulement les demandeurs d’asile seront les bienvenus en Irlande du Nord, mais ils seront protégés par la loi », a-t- elle déclaré. Cette décision constitue selon elle un « énorme obstacle » à la mise en oeuvre des lois britanniques anti-immigration en Irlande du Nord.De son côté, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a toutefois affirmé que ce jugement ne « changeait rien » à la légalité du texte ou au calendrier de sa mise en oeuvre au Royaume-Uni, de premiers demandeurs d’asile devant être expulsés en juillet.
    Le gouvernement britannique affirme que les dispositions de l’accord du Vendredi Saint « ne doivent pas être étendues à des questions telles que la migration illégale », a-t-il souligné. « Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre cette position, y compris en faisant appel » de la décision judiciaire, a-t-il également assuré.Gavin Robinson, chef par intérim du parti unioniste DUP, attaché au maintien de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni, s’est lui inquiété que le territoire devienne un « aimant » pour les demandeurs d’asile, si la loi anti-immigration ne s’y appliquait pas.
    Cette loi du gouvernement conservateur britannique, critiquée par l’ONU, l’opposition travailliste et les organisations de défense des droits humains, suscite aussi des tensions entre Londres et Dublin.
    Depuis son entrée en vigueur, de nombreux demandeurs d’asile sont entrés en Irlande en passant par l’Irlande du Nord, espérant échapper à une expulsion au Rwanda. Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a averti que Dublin prendrait des mesures pour endiguer l’afflux, notamment en renvoyant ces demandeurs d’asile vers le Royaume-Uni.Depuis le début du mois de mai, les interpellations de demandeurs d’asile se multiplient au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique arrête et place en rétention les personnes susceptibles d’être envoyés au Rwanda dans le cadre du plan d’expulsion adopté le 22 avril par le Parlement.
    Le gouvernement est également confronté à une fronde croissante. D’une part venant des ONG, qui multiplient les actions et les prises de position contre ce plan jugé « inhumain ». Mais la mobilisation vient aussi des exilés eux-mêmes, terrifiés à l’idée d’être envoyés dans un pays qu’ils ne connaissent pas. (...)
    De son côté, le gouvernement britannique maintient son cap. Il a informé la Haute-Cour de Londres qu’il prévoyait de commencer les premières expulsions vers le Rwanda entre le 1er et le 15 juillet. Le gouvernement espère ainsi avoir expulsé au moins 5 700 personnes d’ici la fin de l’année. Mais les opposants au projet n’ont pas non plus dit leur dernier mot. Plusieurs actions en justice lancées par des associations ou des syndicats peuvent ralentir, voire mettre un terme au processus. Le juge Martin Chamberlain, de la Haute-Cour de Londres, a organisé la semaine dernière une audience sur un recours contre le Plan Rwanda déposé par le syndicat FDA, qui représente les fonctionnaires.Le prochain rendez-vous des opposants à la loi est d’ores et déjà fixé. Une grande manifestation nationale, à l’appel d’associations, ONG et syndicats, doit avoir lieu le 29 juin prochain.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#irlandenord#rwanda#expulsion#droit#asile#sante

  • Mineurs isolés : 27 organisations saisissent le Conseil d’État pour non-respect de la Convention des droits de l’enfant - InfoMigrants
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    Mineurs isolés : 27 organisations saisissent le Conseil d’État pour non-respect de la Convention des droits de l’enfant
    Par La rédaction Publié le : 14/05/2024
    Vingt-sept organisations ont décidé de saisir le Conseil d’État pour contraindre la France à respecter la Convention internationale des droits de l’enfant. En janvier 2023, l’ONU avait estimé que la France avait violé plusieurs dispositions de cette Convention. Les organisations déplorent que rien n’ait été fait depuis pour y remédier. Des refus de prise en charge par les départements, des documents d’état civil écartés, une absence de représentant légal... Mardi 14 mai, 27 organisations ont annoncé avoir saisi le Conseil d’État pour contraindre la France à respecter les dispositions de la Convention des droits de l’enfant dans l’accueil des mineurs isolés.
    Parmi ces organisations figurent la Fondation Abbé Pierre, la Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, le Secours Catholique Caritas France, le syndicat de la Magistrature, Unicef France ou encore la Cimade.
    Le 25 janvier 2023, le Comité de l’ONU pour les droits de l’enfant a estimé que la France avait violé plusieurs dispositions de cette Convention, notamment en évaluant sommairement l’âge des mineurs étrangers et en les laissant sans protection adéquate. Il avait demandé à Paris de prendre les mesures nécessaires dans un délai de 180 jours."Malgré les demandes formulées par l’ONU et relayées à de nombreuses reprises par nos organisations, aucune mesure n’a été prise par le gouvernement", dénoncent les associations.Au contraire, selon elles, les violations « s’amplifient et s’aggravent ». Ces derniers mois, « plusieurs conseils départementaux ont ainsi décidé, en toute illégalité, de suspendre l’accueil et la prise en charge de nouveaux mineurs non accompagnés », soulignent-elles.
    « Les documents d’état civil présentés par les enfants pour attester de leur minorité sont souvent écartés ou jugés insuffisants, sans pour autant que leur soit proposée une aide pour récupérer des actes valides auprès des autorités de leur pays », notent-elles. Et « contrairement aux exigences des textes internationaux, la France persiste à ne pas désigner de représentant légal chargé de les assister durant toute la procédure »."Cette situation est source de grande insécurité pour ces enfants" et « conduit à les écarter des dispositifs de protection », déplorent les associations.
    Les besoins essentiels de ces jeunes ne sont même pas toujours satisfaits. « Des centaines d’enfants et adolescents continuent d’être laissés à la rue pendant plusieurs mois entre la décision de refus de protection des départements et celle du juge des enfants qui reconnaît finalement leur minorité et leur isolement », dénoncent ainsi les organisations. Selon une enquête menée par la Coordination nationale jeunes exilés en danger (CNJED) auprès d’une centaine d’associations et collectifs actifs dans 83 départements, « au moins 3 477 jeunes isolés étrangers » seraient en cours de procédure pour faire reconnaître leur minorité en France. Et parmi eux, plus d’un tiers, au mois de mars, étaient à la rue sans aucune solution de logement.
    À Paris, depuis le début du mois d’avril, environ 250 mineurs non accompagnés en recours occupent la maison des Métallos, un établissement culturel parisien. Ils réclament des hébergements durables, l’accès à la scolarité et dénoncent, comme de nombreuses associations, le « nettoyage social » à l’approche des Jeux olympiques. Certains de ces jeunes sont actuellement hébergés dans des gymnases de la capitale mais doivent prochainement être transférés vers des « sas régionaux ».De son côté, Action contre la faim (ACF) a fait, fin 2023, le constat que ces jeunes souffraient de la faim. Dans une enquête réalisée auprès d’une centaine de jeunes exilés étrangers pendant 4 jours en octobre et novembre 2023, au sein de 4 dispositifs fréquentés par les jeunes à Paris : la Halte Humanitaire (1er), le Coucou Crew (18e), la permanence inter-asso- ciative du mercredi matin au jardin Pali Kao (20e), et la permanence d’Utopia 56 à l’Hôtel de ville (1er), l’ONG a constaté que plus de la moitié des jeunes interrogés par ACF (53 %) étaient en situation de « faim sévère » et 39 % en situation de faim modérée. Seuls 8 % des jeunes ont déclaré n’avoir que peu ou pas faim.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mineur#MNA#CIDE#ONU#convention#droisenfants#conseildetat#sante

  • Tunisie: hausse des interceptions de migrants tentant de traverser la Méditerranée
    https://www.dakaractu.com/Tunisie-hausse-des-interceptions-de-migrants-tentant-de-traverser-la-Medi

    Tunisie : hausse des interceptions de migrants tentant de traverser la Méditerranée
    Les interceptions de migrants tentant de traverser la Méditerranée vers l’Italie à partir des côtes tunisiennes ont augmenté de 22,5% de janvier à avril par rapport à la même période une année auparavant, pour dépasser les 21.000 personnes « empêchées de partir ou secourues » en mer, a annoncé la Garde nationale tunisienne dimanche. Au total, la Garde nationale qui chapeaute aussi les gardes-côtes a « intercepté ou secouru » 21.545 personnes sur les quatre premiers mois de cette année, contre 17.576 sur la même période de 2023, pour un nombre d’opérations équivalent (751 contre 756), selon un communiqué officiel.
    En revanche, elle a récupéré seulement 291 corps de personnes victimes de naufrage, en majorité des « étrangers » (catégorie désignant essentiellement des ressortissants d’Afrique subsaharienne), depuis le début de l’année, contre 572 sur la même période de 2023 en triplant presque son nombre d’opérations (1.967 contre 686). La Garde nationale a également « empêché » 21.462 personnes d’entrer sur le territoire tunisien, par ses frontières avec l’Algérie à l’ouest et la Libye à l’est, soit quatre fois plus que les 5.256 répertoriés l’année précédente. La région de Sfax, deuxième ville du pays située au centre-est de la Tunisie, est restée l’épicentre des départs clandestins avec 19.457 migrants « empêchés » de traverser contre 15.468 l’année précédente, selon la Garde nationale.
    La Tunisie est, avec la Libye, l’un des principaux points de départ des migrants vers l’île italienne de Lampedusa, située à moins de 150 km des plages de la région de Sfax. L’an passé, des dizaines de milliers de ressortissants subsahariens, fuyant la pauvreté et des conflits notamment au Soudan, ainsi que des milliers de Tunisiens, poussés par la crise économique et des tensions politiques, ont tenté la périlleuse traversée de la Méditerranée. Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu l’été dernier avec Tunis un accord, très critiqué en Europe, prévoyant des aides financières —au total 255 millions d’euros— en contrepartie d’efforts accrus pour réduire ces départs.L’approche de l’Etat tunisien « n’est pas une approche de sauvetage mais d’interception » tout comme les moyens et les formations octroyées aux forces de sécurité tunisiennes, a dénoncé récemment auprès de l’AFP Romdhane Ben Amor, porte-parole de l’ONG FTDES. Selon un récent rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), sur la dernière décennie, plus de 27.000 migrants ont péri en Méditerranée, dont plus de 3.000 l’an passé.

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#traversee#migrationirreguliere#OIM#sante#sfax#pauvrete#conflit#soudan#algerie#libye

  • Organisation de voyage irrégulier : une bande d’associés tombe avec comme cerveau une fille de 27 ans.
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    Organisation de voyage irrégulier : une bande d’associés tombe avec comme cerveau une fille de 27 ans.
    Les nommés M. Nd Diop, M. Niang, Nd Ndoye, S. Mb Ndiaye, M. L. Dia et M. Guèye ont été jugés, ce 14 mai pour les délits d’organisation par terre ou mer une migration irrégulière et trafic de migrants. C’est une bande organisée dont le cerveau est la dame M. Guèye à qui on prête d’avoir mis en branle le projet de voyage. Tous âgés entre la vingtaine et la trentaine, ils sont majoritairement domiciliés à Thiaroye. Devant la barre, M. Nd Diop, S. Mb Ndiaye et M. Niang approuvent. Ils ont tous été entendu
    Selon M. Nd Diop, c’est la jeune fille M. Guèye qui est à l’origine de l’organisation du voyage.« C’est elle qui m’a joint au téléphone pour me faire part d’un offre avec une place qu’elle me réserve pour la traversée vers l’Europe », a-t-il indiqué. Il ressort des débats d’audience que M. Nd Diop devait se charger de conduire la pirogue à destination. Chacun des participants avait un rôle défini dans l’organisation du voyage mais devaient tous participer à rassurer les passagers qui versaient leur argent ce que le mis en cause à réfuter.
    Pour sa part, le pêcheur M. Niang souligne n’être pas impliqué dans l’organisation du voyage clandestin et s’explique. « Je devais partir parce qu’on m’avait offert une place. Je ne connaissais même pas le domicile de rassemblement des passagers sis à Bargny. », a indiqué le prévenu. Âgé de 23 ans, Nd. Ndoye à qui, les enquêteurs ont prêté le rôle de trouver des candidats, a contesté toute implication dans l’organisation d’une migration irrégulière. « Je n’ai jamais été chargé de trouver des clients pour le compte de Marième Guèye. Je ne lui ai versé que 600 000FCFA pour ma place dans le voyage. Je n’ai jamais encaissé des individus pour le compte de la dame. », a clarifié le mis en cause. S. Mb Ndiaye qui répond des mêmes charges a abondé dans le même sens. « Je n’ai jamais apporté de clients à M. Guèye. J’ai participé au voyage pour aller trouver un meilleur avenir et ainsi assister ma femme qui est enceinte et pour aider ma mère », a-t-il indiqué.
    Il ressort aussi de l’enquête que des étrangers notamment des gambiens et des guinéens ont remis à la bande en l’occurrence à M. L. Dia des sommes d’argent comprises entre 250 000FCFA et 300 000FCFA pour des places dans le trajet. Le prévenu a catégoriquement nié les faits.« Je n’ai pas encaissé d’étrangers », a-t-il dit en soulignant participer en tant candidat pour le voyage.
    Considérée comme la cheffe de bande, M. Guèye a approuvé une association pour un voyage clandestin. « Je leur ai demandé de nous associer pour aller ensemble parce que cela faisait la troisième fois qu’on remettait à des individus notre argent en vain. Après concertations nous avons décidé de rendre visite à un marabout pour avoir un aperçu sur nos chance de bien réussir la traversée. Celui-ci nous a indiqué qu’on pourra voyager sans difficultés mais que le départ n’était pas assuré. Il a donné à chacun de nous un gris gris similaire que vous pouvez vérifier sur nous tous. », a indiqué la jeune fille de 27 ans. La prévenue ne s’est pas limitée à cela. Elle a décliné le rôle de chacun dans l’organisation du voyage.
    « M. L. Dia nous a amené à Bargny dans le domicile où tout se préparait. Il a aussi amené 5 clients étrangers. Nd. Ndoye m’a amené pour son compte, 2 clients dont une fille surnommée Bibiche. S. Mb Ndiaye lui, n’a rien à voir dans cette affaire. Il voulait juste effectuer le voyage. L’individu qui dévait servir de capitaine de l’équipage, c’est M. Niang qui devait nous le trouver. Tous, nous envisagions de débourser 9 millions FCFA pour le voyage parce qu’on devait acheter tout le matériel nécessaire pour cela. », a précisé la prévenue. Dans le PV, plusieurs candidats au voyage ont déclaré avoir déboursé des sommes variées pour participer au voyage. Des montant allant de 250 000FCFA à 700 000FCFA. La majorité a chargé la dame M. Guèye qui, selon elle, a remis de l’argent à cette dernière ce qu’elle réfute.« Personnellement, je n’ai participé au versement que de 4 personnes et moi-même dans ce voyage. Ils sont tous mes frères que je voulais amener sinon il n’y avait personne d’autre. Nous étions 15 en plus de nous 6 ce qui faisait un total de 21 individus et nous savions que cela ne suffisait pas pour effectuer le voyage et on voulait encore attendre que d’autres nous rejoignent », a clarifier la cheffe de bande. Dans sa réquisition, le maitre des poursuites a parlé d’organisation qui visait un seul objectif, la migration irrégulière. Selon lui, toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont indiqué avoir collaboré avec M. Guèye. A l’en croire, le trafic consiste dans ce dossier à vouloir faire traverser illégalement des individus vers un autre territoire. « Ils avaient posé tous les actes pour cela. N’eût été l’intervention des policiers, ils auraient pu partir », a expliqué le procureur qui invite la juridiction à entrer en voie de condamnation contre M. Guèye, Nd. Ndoye, M. L. Dia pour trafic de migrants et les sieurs M. Niang et M. Nd. Diop pour complicité avant de demander la relaxe de S. Mb Ndiaye. Le magistrat a requis 2 ans d’emprisonnement dont 2 mois fermes pour les prévenus. Dans sa plaidoirie, la défense a contesté le trafic de migrants et l’organisation d’une migration irrégulière. Pour l’avocat, les mis en cause n’étaient alimentés que par le désir de vouloir voyager.
    « Ce sont justement des candidats à l’émigration. Il faut voir le mobile pour entrer en voie de condamnation. Demander à ce qu’ils soient condamner à 6 mois ferme est une peine très sévère. Ce sont des gens qui voulaient une meilleure situation. Ils ne sont pas des organisateurs mais des candidats », a souligné le conseil qui invite le tribunal à la clémence à leur endroit.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#guinee#trafic#emigration#thiaroye#bargny#traversee#jeunesse#sante

  • L’ONG d’aide aux migrants SOS Méditerranée peut continuer à recevoir des subventions publiques
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/14/l-ong-d-aide-aux-migrants-sos-mediterranee-peut-continuer-a-recevoir-des-sub

    L’ONG d’aide aux migrants SOS Méditerranée peut continuer à recevoir des subventions publiques
    Par Julia Pascual
    Publié hier à 07h47, modifié hier à 08h46
    L’association SOS Méditerranée, connue pour intervenir en mer au secours des migrants qui quittent la Libye à bord d’embarcations de fortune, pourra continuer de recevoir des subventions publiques. Lundi 13 mai, le Conseil d’Etat a rendu une série de trois décisions qui confortent la possibilité qu’ont les collectivités territoriales « de soutenir toute action internationale d’aide humanitaire », rappelle la juridiction dans un communiqué de presse. Ce faisant, elle précise que ce soutien ne peut viser des activités politiques. « C’est une grande décision de principe », a réagi l’avocat de SOS Méditerranée, Patrice Spinosi, qui se réjouit de « la défaite de ceux qui cherchaient à tarir le financement de cette organisation humanitaire ».
    Plusieurs militants identitaires avaient contesté devant la justice administrative des subventions accordées à l’ONG par les villes de Paris (100 000 euros en 2019), Montpellier (15 000 euros en 2020), ainsi que par le département de l’Hérault (20 000 euros en 2020). Dans un communiqué de presse, lundi 13 août, SOS Méditerranée a rappelé bénéficier aujourd’hui du soutien de 116 collectivités territoriales, « dont les contributions représentent au total 9 % du budget de l’association ».
    « Cette décision est un soulagement et démontre que notre action est perçue par la plus haute juridiction administrative française pour ce qu’elle est : une action humanitaire de sauvetage en mer qui s’inscrit formellement dans le droit maritime international », a réagi Sophie Beau, directrice générale et cofondatricee de l’ONG.
    La cour administrative d’appel de Paris avait, dans un premier temps, annulé la subvention destinée à participer à l’affrètement d’un nouveau bateau, considérant que la ville avait interféré dans la politique étrangère de la France en faisant sienne les critiques par SOS Méditerranée des politiques de l’Union européenne en matière d’immigration et d’asile. Le Conseil d’Etat y voit une « erreur de droit ». Et redit que le code général des collectivités territoriales autorise le soutien d’une action internationale à caractère humanitaire, à condition de « respecter les engagements internationaux de la France » et de ne pas « interférer avec la conduite par l’Etat des relations internationales ».
    L’aide consentie par une collectivité ne doit pas non plus consister à « prendre parti dans un conflit de nature politique ». Mais, à la différence de la cour d’appel de Paris, le Conseil d’Etat juge que l’activité de sauvetage en mer menée par SOS Méditerranée constitue « une action internationale à caractère humanitaire » et qu’elle n’est pas contraire aux engagements internationaux de la France, quelles que soient les prises de position de l’ONG dans le débat public. SOS Méditerranée agit « en conformité avec les principes du droit maritime international, qui prévoient l’obligation de secourir les personnes se trouvant en détresse en mer, et de les débarquer dans un lieu sûr dans un délai raisonnable, quelle que soit leur nationalité ou leur statut », souligne le Conseil d’Etat dans son communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#france#UE#ONG#humanitaire#mediterranee#libye#droitmaritime#sante

  • Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons

    Boza FII Benn Kàddu – Benn yoon
    3me édition
    TDR 72h. Push Back Frontex

    BOZA FII s’engage dans le domaine de la fuite et de la migration. Nous soutenons les migrants de retour volontaire, les migrants qui ont été expulsés vers leur pays d’origine et confrontés à un manque total d’assistance. Ainsi que les amis et familles de ceux qui sont disparus en mer méditerranée et aux frontières, dans leur douloureuse quête de réponses. Mais aussi promouvoir le droit à l’identité et à la dignité pour toutes les victimes de nos frontières, et le droit de leurs familles à savoir. Nous voulons œuvrer au meilleur respect des droits de ces personnes, non seulement fragilisées par les drames de la mi ration mais aussi souvent stigmatisées dans leur propre communauté. Nous souhaitons également encourager la production de connaissances et promouvoir l’objectivité du débat sur les migrations et les échanges internationaux afin d’afronter ensemble les réalités mondiales.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/14/vous-surveillez-les-frontieres-nous-vous-surve

    #migration

  • #Mothership

    In the middle of the Mediterranean Sea, the crew of the #Ocean_Viking is rescuing people in exile fleeing Libya, crammed in unseaworthy boats. Once rescued and welcomed on board, survivors receive first aid, then accompanied to a safe port. On this ship, like a refuge within a refuge, the Women’s Shelter is a listening and care center for women and children.

    To ensure that people in distress are rescued in compliance with human rights and maritime law, a tug-of-war between authorities and humanitarian aid workers occurs on a daily basis.

    https://www.thepartysales.com/movie/mothership
    https://vimeo.com/943563441/3f3fb81516?share=copy

    #sauvetage #mer #Méditerranée #migrations #réfugiés
    #film #film_documentaire #Muriel_Cravatte

  • Relier les rives. Sur les traces des morts en Méditerranée

    Sur le port de #Catane, à l’est de la Sicile, des milliers de personnes en péril débarquent, accompagnées des corps de celles qui n’ont pas survécu à la traversée de la Méditerranée. Dans un contexte d’#indifférence générale à cette #hécatombe et un environnement politique marqué par la criminalisation des migrants, un petit groupe d’habitants et d’habitantes s’est mobilisé pour redonner un nom aux défunts et joindre leurs familles. L’ouvrage retrace cette initiative locale inédite, qu’aucune autorité nationale ou européenne n’avait entreprise jusque-là de façon systématique.
    Au cours des visites répétées au #cimetière, des lectures de dossiers administratifs et des enquêtes conduites pour suivre les pistes susceptibles de relier un corps à une histoire, un attachement particulier à ces inconnus naît. Le livre raconte les vies des morts auprès de celles et ceux qui les accueillent sur l’autre rivage. Il explore les tentatives collectives et intimes menées pour tracer un chemin entre nous et les autres.
    Émaillé d’extraits de textes rédigés par des hommes et des femmes soucieux d’empêcher l’oubli, ainsi que des poèmes et des chansons qui donnent, à leurs yeux, sens à leur engagement, ce récit entend restituer la dimension sensible de leurs investigations. Il rend également perceptible la fragilité des liens invisibles et rarement mis en mots qui unissent des vivants à des morts dont ils ne savent (presque) rien.

    https://www.editionsladecouverte.fr/relier_les_rives-9782348083761
    #livre #Filippo_Furri #Carolina_Kobelinsky #mourir_aux_frontières #Italie #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #Méditerranée #identification

  • ACCORDO ITALIA – ALBANIA : FRA STRATIFICAZIONE COLONIALE E DEVOZIONE

    In questa puntata di Harraga abbiamo parlato di esternalizzazione della detenzione amministrativa in Albania. Sebbene sembra che la scadenza del 20 Maggio, per l’apertura di un Hotspot a #Shengin e di un #CPRI a #Ghader, stia saltando per via del passo rallentato al quale proseguono i lavori, sarà comunque in tempi molto prossimi che vedremo sorgere le ennesime strutture di reclusione per persone senza documenti europei. La gestione e la giurisdizione alla quale faranno riferimento sarà totalmente made in Italy, di fatti i bandi e gli appalti sia edili che per il dislocamento delle guardie sono stati emessi a Roma. La struttura di Ghader sarà un CPRI ossia un centro di detenzione amministrativa per richiedenti asilo provenienti da paesi cosiddetti sicuri trovati dalla marina militare italiana in acque internazionali.

    Con una compagna abbiamo tentato di fare un inquadramento di questi nuovi investimenti per delle prigioni fuori dal territorio italiano affrontato la profonda stratificazione storica e politica del rapporto tra Italia e Albania interpretabile nei termini della colonia.

    https://radioblackout.org/podcast/accordo-italia-albania-fra-stratificazione-coloniale-e-devozione

    #Albanie #colonialisme #Italie #histoire_coloniale #occupation #occupation_militaire #fascisme #expansionnisme #pétrole #résistance #dépendance #protectorat_italien #blanchité #néocolonialisme #migrations #accords #exploitation #néo-libéralisme #néo-colonialisme #call_center #soft_power #religion #télévision #OTAN #violence #migrants_albanais #invisibilisation

    #podcast #audio

  • Why is Italy forbidding NGO planes from departing from Sicily?

    NGO planes are forbidden from departing from five Italian airports near migrant routes on the Mediterranean, officials said this week. Here’s more background on the decision.

    NGO planes that patrol Mediterranean waters for migrant vessels in distress will no longer be able to depart from airports in Sicily, Italy’s civil aviation authority announced this week.

    Here’s some background on the specifics of the decision.
    No flights from Sicilian airports

    Italy’s National Entity for Civil Aviation (#ENAC) — a department of the Ministry of Transport, which is headed by Matteo Salvini — signed five ordinances barring NGO planes from departing the Sicilian airports of Palermo (Punta Raisi and Bocca di Falco), Lampedusa, Pantelleria and Trapani.

    According to the ordinance, these civil airplanes not only violate “the regulative legal framework of the Search and Rescue missions” but also risk “compromising the safety of migrant people who are not assisted by the current protocols approved by the Maritime Authority.”

    ENAC, in the ordinance, further stated that “anyone who takes part in Search and Rescue operations outside the legal provisions of the framework currently in place is punished with sanctions listed in the navigation code, and additional sanctions such as the administrative detention of the airplane.”
    Nadir rescue

    While the new ordinance was announced, German NGO Resquship vessel Nadir rescued a dinghy carrying 57 migrants in international waters.

    https://www.infomigrants.net/en/post/56955/why-is-italy-forbidding-ngo-planes-from-departing-from-sicily

    #sauvetage #Seabird #avions #criminalisation_de_la_solidarité #Méditerranée #mer_Méditerranée #migrations #réfugiés #Colibrì #Pilotes_Volontaires #Italie #aéroports

    • Migranti, il ministero di Salvini vuole fermare gli aerei delle ong. Le ordinanze emanate dall’Enac: “Elusione del quadro normativo”

      Non solo le navi, più volte sottoposte a fermi amministrativi per aver disobbedito alla guardia costiera libica. Adesso il governo prova a impedire alle ong di usare gli aerei che monitorano il Mediterraneo centrale per segnalare imbarcazioni in difficoltà, ma anche per documentare respingimenti o il comportamento dei libici, più volte filmati mentre intimidiscono gli equipaggi delle navi umanitarie o addirittura mentre sparano nel bel mezzo di un soccorso. Lo strumento per fermare velivoli come il Seabird della ong Sea Watch potrebbero essere alcune ordinanze emanate dell’Ente nazionale per l’Aviazione civile (Enac), controllato dal Ministero dei Trasporti di Matteo Salvini. “Interdizione all’operatività dei velivoli e delle imbarcazioni delle ONG sullo scenario del Mare Mediterraneo centrale”, titolano i provvedimenti, che in base a non meglio precisate “segnalazioni trasmesse dal Comando generale della Guardia costiera” accusano i velivoli delle ong di “sostanziale elusione del quadro normativo di riferimento” e minacciano sanzioni e sequestri.

      “Chiunque effettua attività in ambito Search and Rescue al di fuori delle previsioni del quadro normativo vigente è punito con le sanzioni di cui al Codice della navigazione, nonché con l’adozione di ulteriori misure sanzionatorie quali il fermo amministrativo dell’aeromobile“, dice il primo dei due articoli che compongono le ordinanze emanate dall’Enac nei giorni scorsi per tutti gli aeroporti siciliani e delle due isole minori, compreso quello di Lampedusa, il principale scalo utilizzato dai due velivoli operativi, il Seabird di Sea Watch e il Colibrì della ong svizzera Pilots Volontaires. Le ordinanze emanate dalle direzioni territoriali della Sicilia Occidentale e Orientale di Enac sono già in vigore e fin dalle prossime ore potrebbero abbattersi sugli aerei umanitari, impedendo loro di decollare e quindi di sorvolare il Mediterraneo.

      Questo il ragionamento: “Ritenuto che alla luce della normativa nazionale e sovranazionale citata, solo il Comando Generale della Guardia Costiera deve essere riconosciuto unica Autorità Marittima nazionale competente in ambito SAR”, “preso atto delle segnalazioni trasmesse dalla predetta Autorità marittima circa le reiterate attività effettuata da velivoli e natanti, riconducibili alla proprietà di Soggetti anche extra U/E, che si traduce nel prelievo – da imbarcazioni di fortuna – di persone migranti provenienti da rotte nordafricane”, vista la già citata “sostanziale elusione del quadro normativo “che si traduce per la Guardia Costiera nazionale in un aggravio dei propri compiti istituzionali di intervento in mare” e addirittura, si legge, nel rischio di “compromettere l’incolumità delle persone migranti non assistite secondo i protocolli vigenti ed approvati dall’Autorità marittima”, gli aerei che non rispettano le regole rischiano il fermo amministrativo. Come nel caso delle navi, il fermo potrà essere impugnato davanti ai tribunali amministrativi. Ma nel frattempo si resta a terra.

      I legali delle ong sono già al lavoro per contrastare le ordinanze, che almeno nella forma sembrano piuttosto vaghe. Non è chiaro infatti a quali violazioni si riferiscano. Gli aerei non portano materialmente a termine le operazioni SAR e qualora segnalino barche in pericolo sono poi i comandanti delle navi a interagire e ricevere istruzioni dal centro nazionale di coordinamento di soccorso marittimo competente per l’area SAR interessata. L’accusa potrebbe essere la stessa mossa sempre più spesso alle navi umanitarie, quella di interferire con la guardia costiera libica in zona SAR di sua competenza. Ma le ordinanze non citano i decreti del governo Meloni, quelli voluti dal ministro dell’Interno Matteo Piantedosi, la cui supposta violazione motiva i recenti fermi proprio con l’accusa di aver disobbedito ai libici. Accusa che più volte è stata dimostrata infondata, anche grazie ai video che smentiscono la versione dei libici. E che nessuno avrà modo di registrare se gli aerei resteranno a terra. Peggio, i migranti in pericolo segnalati dai velivoli potrebbero non essere intercettati. “In passato ci è capitato di avvistare persone in mare dopo che la loro barca si era già capovolta, e di riuscire a farle soccorrere”, racconta al Fatto un componente dell’equipaggio del Seabird. “In alcuni casi è stato chiarissimo: senza un aereo in grado di avvistarli non avrebbero avuto scampo”.

      Le ordinanze di Enac, dichiara la ong Sea Watch, “hanno il chiaro scopo di fermare i nostri aerei da ricognizione, ovvero gli unici occhi della società civile nel Mediterraneo. Occhi fondamentali per documentare le quotidiane violazioni dei diritti umani che vi avvengono, comprese quelle perpetrate dalla cosiddetta guardia costiera libica attraverso le motovedette e le risorse generosamente elargite dal Governo italiano. Fermare gli aerei ONG vuol dire rendere cieca la società civile e i cittadini italiani ed europei rispetto a quanto avviene nel Mediterraneo come risultato delle politiche migratorie dei loro governi. Un atto vigliacco e cinico di chi usa la criminalizzazione delle ONG come strumento di propaganda politica in vista delle imminenti elezioni per il rinnovo del Parlamento europeo. Non fermeremo le nostre operazioni anche a costo di mettere in pericolo i nostri aerei. Questo attacco che calpesta il diritto internazionale non ci impedirà di continuare a dare fastidio a chi vorrebbe che quanto avviene quotidianamente nel Mediterraneo rimanesse segreto e senza foto e video a documentarlo”.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2024/05/07/migranti-il-ministero-di-salvini-pronto-a-fermare-gli-aerei-delle-ong-ordinanze-dellenac-elusione-del-quadro-normativo/7539355

  • Panama’s next president says he’ll try to shut down one of the world’s busiest #migration routes
    https://apnews.com/article/panama-immigration-mulino-darien-f46becc989e0f2c944922b03e6417a3f

    But masses of people took the challenge and set out on foot through the jungle-clad Colombian-Panamanian border. A crossing that initially could take a week or more eventually was whittled down to two or three days as the path became more established and entrepreneurial locals established a range of support services.

    It remains a risky route, however. Reports of sexual assaults have continued to rise, some migrants are killed by bandits in robberies and others drown trying to cross rushing rivers.

    Even so, some 147,000 migrants have already entered #Panama through Darien this year.

    Previous attempts to close routes around the world have simply shifted traffic to riskier paths.

    “People migrate for many reasons and frequently don’t have safe, orderly and legal ways to do it,” said Giuseppe Loprete, chief of mission in Panama for the U.N.’s International Organization for Immigration. “When the legal routes are not accessible, migrants run the risk of turning to criminal networks, traffickers and dangerous routes, tricked by disinformation.”

  • « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/11/non-au-demantelement-a-bas-bruit-de-l-aide-medicale-de-l-etat_6232625_3232.h

    « Non au démantèlement à bas bruit de l’aide médicale de l’Etat »
    Tribune
    Collectif
    Jusqu’ici, grâce à la mobilisation de la société civile et des soignants, l’aide médicale de l’Etat (AME) a échappé à sa transformation en aide médicale d’urgence (AMU), qui revenait de fait à la suppression du dispositif. Mais fin janvier, Gabriel Attal a annoncé lors de son discours de politique générale une réforme du dispositif avant l’été, par voie réglementaire.
    Nous y sommes. Dans les semaines à venir, les arbitrages ministériels devraient être rendus et le décret publié. Derrière les éléments de langage feutrés du gouvernement, employés notamment par le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, concernant un simple « ajustement du fonctionnement de l’AME » (France Info le 8 avril), se cachent d’inquiétantes pistes de restrictions.
    Nos organisations lancent l’alerte contre tout ce qui pourrait s’apparenter à un démantèlement à bas bruit du dispositif. Au vu des conséquences sur l’accès aux soins des plus vulnérables et la santé publique, nous appelons à l’abandon du projet.L’AME permet l’accès à la prévention et aux soins pour les personnes étrangères en situation administrative irrégulière, une population particulièrement fragile sur le plan sanitaire et social. Les pistes de restrictions envisagées à ce stade par le gouvernement compromettraient considérablement l’accès et la portée de ce dispositif.
    Le conditionnement de l’accès au dispositif aux ressources du conjoint, à rebours de la réforme de l’allocation adulte handicapé (AAH) entrée en vigueur en octobre 2023, modifierait drastiquement le calcul des ressources. Aujourd’hui, les conditions pour bénéficier de l’AME sont déjà restrictives : le dispositif n’est pas accessible aux personnes en situation irrégulière qui ont des ressources supérieures à 847 euros par mois, parmi lesquelles de nombreux travailleurs qui cotisent et se voient pourtant privés de couverture maladie.
    Le nouveau calcul des ressources entraînerait une sortie sèche de toute couverture santé d’une personne sans-papiers en couple avec un conjoint français ou étranger en situation régulière, dont le cumul des ressources mensuelles dépasserait le seuil de 1 271 euros. Cela conduirait en outre à accroître les situations d’emprise et de dépendance conjugale subies par des femmes étrangères en situation irrégulière, ce qui pourrait les amener à être davantage exposées à des violences conjugales, intrafamiliales, sexistes et sexuelles.
    De plus, la limitation des pièces justificatives d’identité aux seuls documents avec photo, et à l’exclusion des attestations associatives, serait aussi un obstacle administratif insurmontable pour de nombreuses personnes. Beaucoup ont dû quitter leur pays sans pièce d’identité, notamment les plus jeunes, ont perdu leurs papiers, se les sont fait voler, ou sont victimes de confiscation de leur document ou de chantage aux papiers. Priver ces personnes d’accès à l’AME dégraderait leur état de santé, et pèserait in fine sur des services d’urgences déjà surchargés et sur les dettes hospitalières.
    Les difficultés que rencontrent les usagers de l’AME pour accéder à leurs droits et aux soins sont déjà largement documentées (« Entraves dans l’accès à la santé : les conséquences de la réforme de 2019 sur l’accès à l’aide médicale de l’Etat », Rapport d’enquête interassociatif, avril 2023 ; Institut des politiques publiques, « Les refus de soins opposés aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’aide médicale de l’Etat », Rapport, n° 43, mai 2023).
    Elles expliquent une grande partie du taux de 50 % de non-recours au dispositif (Institut de recherche et documentation en économie de la santé/Irdes, enquête « Premiers pas », 2019). L’extension du dépôt physique des demandes de renouvellement au guichet des administrations, comme c’est le cas pour les premières demandes depuis 2019, complexifierait encore plus les démarches, tout en alourdissant le travail du service public de l’Assurance-maladie.#
    L’introduction de nouveaux actes et de nouvelles prestations soumis à entente préalable pour l’accès à certains soins (demande de prise en charge remplie par le médecin, qui doit être validée par l’Assurance-maladie avant l’exécution de l’acte ou du traitement) conduirait à des retards voire à des renoncements aux soins des usagers. Elle augmenterait la charge de travail administratif des médecins comme des agents de l’Assurance-maladie.
    Quant à la réinstauration d’une franchise ou d’un droit de timbre pour avoir accès à l’AME, elle risquerait d’augmenter le non-recours tout en contribuant à la hausse des dépenses publiques. L’expérimentation de cette mesure entre 2011 et 2012 a rapidement été abandonnée face à l’ampleur des conséquences négatives (l’instauration d’un droit de timbre de 30 euros entre 2011 et 2012 a ainsi entraîné la baisse des effectifs des bénéficiaires de l’AME sur la période, ainsi qu’une hausse de 10 % de la dépense moyenne par bénéficiaire due à la dégradation de leur santé).
    L’intérêt de l’AME n’est plus à démontrer. Toutes les données d’études scientifiques et les évaluations institutionnelles successives (rapports de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale des finances de 2010, 2019 et 2023) convergent vers les mêmes constats : le dispositif est nécessaire pour la protection de la santé individuelle et publique, son budget est maîtrisé – il représente moins de 0,5 % du budget de l’Assurance-maladie, une proportion stable depuis des années –, et il est indispensable au bon fonctionnement de notre système de soins.
    Le dernier rapport sur ce sujet a été publié en décembre 2023. Réalisé par Claude Evin, ex-ministre de la santé, et Patrick Stefanini, conseiller d’Etat, il confirme l’ensemble de ces résultats : il réfute aussi bien le fantasme de « la fraude » que celui de « l’appel d’air », des contre-vérités largement assénées par les détracteurs du dispositif. Les usagers de l’AME que nos organisations rencontrent au quotidien sur le terrain sont les travailleuses et travailleurs essentiels qui construisent et entretiennent nos villes, cuisinent et livrent nos repas, prennent soin de nos aînés et de nos enfants. Maillons essentiels de notre société, leur santé est aussi la nôtre.
    C’est pourquoi l’ensemble de nos organisations appelle le gouvernement à l’abandon de ce projet de réforme. La seule mesure acceptable est l’instauration d’une carte Vitale pour les usagers de l’AME, unique solution consensuelle et réaliste pour favoriser l’accès aux soins des plus précaires, alléger le travail administratif des soignants et de l’Assurance-maladie et renforcer notre santé publique.

    #Covid-19#migration#migrant#france#AME#sante#politiquemigratoire#etranger#santepublique#sanspaier#migrationirreguliere

  • L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/11/l-australie-et-les-tuvalu-ont-finalise-un-traite-historique-prevoyant-l-accu

    L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques
    Par Isabelle Dellerba (Sydney, correspondance)
    L’archipel des Tuvalu, un micro-Etat insulaire du Pacifique Sud menacé de disparaître sous les flots d’ici à la fin du XXIe siècle, pouvait difficilement refuser la main tendue par Canberra. En novembre 2023, l’Australie a offert l’asile climatique à l’ensemble de sa population en échange d’un droit de regard sur les pactes de sécurité qu’il envisagerait de signer avec d’autres nations. Ce traité historique a provoqué de vifs débats dans l’archipel, inquiet pour sa souveraineté. Jeudi 9 mai, les deux pays ont conclu un « mémorandum explicatif » qui, en levant certaines zones d’ombre, devrait permettre sa mise en œuvre dès l’année 2024.
    Principal point de contentieux, l’article 4, qui stipule que Canberra aura son mot à dire sur « tout partenariat, accord ou engagement » que les Tuvalu voudraient conclure avec d’autres Etats ou entités sur les sujets de sécurité et de défense ; une clause très critiquée par les Tuvaluans, qui l’ont associée à un droit de veto.Pour mettre fin au débat, le mémorandum précise que cet article ne s’appliquera que dans un « nombre restreint de circonstances » et que les « Tuvalu n’ont pas besoin de la permission de l’Australie avant de commencer à discuter avec d’autres partenaires ». Afin d’aplanir les derniers doutes, il ajoute que chaque partie « peut suspendre les obligations et même résilier le traité par accord mutuel ou unilatéralement ».
    De manière générale, ce mémorandum détaille et confirme les principales dispositions du traité. Il rappelle que l’île-continent viendra en aide à ces îles polynésiennes en cas d’agression militaire, de catastrophe naturelle ou encore de pandémie. Mais aussi et surtout que l’Australie offrira, chaque année, la résidence permanente à 280 Tuvaluans – « tirés au sort » parmi les candidats au départ –, ce qui devrait lui permettre d’accueillir, à terme, les 11 200 habitants de l’archipel.
    Richard Gokrun, directeur de l’organisation Tuvalu Climate Action Network, joint par téléphone par Le Monde, n’a pas l’intention de faire ses valises, mais plutôt de se battre pour assurer un avenir à son peuple, même s’il ne peut que constater chaque jour les dégâts causés par le changement climatique dans son pays constitué de neuf atolls coralliens à fleur d’eau. (...) Cette année, le phénomène océanographique qui submerge habituellement les zones basses de cette langue de terre perdue en plein milieu de l’océan Pacifique a été encore amplifié par de fortes pluies et des vents violents. Les vagues ont atteint 3,41 mètres. L’eau salée a recouvert les cultures, y compris dans des zones jusqu’ici épargnées, a poussé des rochers sur la terre et a endommagé des parties de la route principale, paralysant l’activité des habitants. Avant la fin du siècle, 95 % du territoire des Tuvalu pourrait être inondé par de grandes marées périodiques si la hausse des températures n’est pas maintenue en dessous de 1,5 °C, rendant le pays inhabitable.
    (...) Sur place, les autorités sont à pied d’œuvre. Elles ont d’ores et déjà entrepris de gagner 7,5 hectares de terre sur la mer, en draguant le sable du lagon, pour arrêter les vagues et empêcher l’eau de monter à travers le sol. A terme, elles ont prévu, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement, de surélever une partie du territoire de la capitale pour y relocaliser progressivement les infrastructures et la population, si elles obtiennent le financement nécessaire.
    Jeudi, le gouvernement australien a annoncé qu’il allait investir 12 millions d’euros pour soutenir ces projets d’adaptation et débourser, au total, 67 millions d’euros d’aides supplémentaires. « Mais il y a déjà de nombreux Tuvaluans qui envisagent de partir pour mettre à l’abri leur famille et assurer leur avenir », regrette l’activiste Richard Gokrun. Ce dernier aurait souhaité que l’Australie, qui continue à approuver de nouveaux projets de mines de charbon, dont quatre ces deux dernières années, s’engage aussi à faire davantage pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
    Le gouvernement travailliste, dirigé par Anthony Albanese, s’est doté d’une politique climatique relativement ambitieuse – réduire de 43 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2005 –, mais qui est pour l’heure insuffisante pour limiter le réchauffement au-dessous de 2 °C par rapport à l’aire préindustrielle. D’autant plus que, jeudi, il a annoncé qu’il prévoyait de recourir au gaz naturel « d’ici à 2050 et au-delà ». Cette annonce a immédiatement provoqué la colère des organisations de défense de l’environnement. « Nous croyons que le Pacifique mérite un avenir meilleur que celui que cette stratégie gazière nous impose. L’Australie ne peut pas espérer réparer les relations avec la région tout en continuant d’extraire et d’exporter la destruction climatique », a notamment condamné Joseph Sikulu, directeur de la région Pacifique de l’ONG 350.org. Avant son entrée en vigueur, le traité, qui est le premier accord bilatéral jamais conclu spécifiquement axé sur la mobilité climatique, sera examiné par les Parlements des deux pays et fera l’objet d’une consultation publique.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#tuvalu#refugieclimatique#securite#environnement#sante#asileclimatique#politiquemigratoire

  • Guinée : 26 migrants morts dans un récent naufrage, « hémorragie » migratoire selon le Premier ministre
    https://www.dakaractu.com/Guinee-26-migrants-morts-dans-un-recent-naufrage-hemorragie-migratoire-se

    Guinée : 26 migrants morts dans un récent naufrage, « hémorragie » migratoire selon le Premier ministre
    Vingt-six migrants partis de Guinée ont péri au large du Sénégal dans le naufrage de leur embarcation il y a quelques jours, a rapporté vendredi le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah, qui a parlé d’"hémorragie" migratoire. « Nous avons enregistré près de 26 morts officiellement pour le moment », a-t-il dit à la presse. Il a évoqué les milliers de jeunes Guinéens qui attendent dans différents pays d’être rapatriés après avoir tenté de partir. « C’est une hémorragie pour notre pays », a-t-il dit.

    #Covid-19#migrant#migration#guinee#senegal#atlantique#routemigratoire#mortalite#sante#jeunesse#migrationirreguliere

  • Près de 300 migrants secourus en moins de 24 heures au large des Canaries - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56989/pres-de-300-migrants-secourus-en-moins-de-24-heures-au-large-des-canar

    Près de 300 migrants secourus en moins de 24 heures au large des Canaries
    Par La rédaction Publié le : 10/05/2024
    Deux cent soixante-neuf migrants ont été secourus en moins de 24 heures jeudi, au lendemain d’une journée déjà active sur cette route migratoire. Depuis le début de l’année, près de 16 000 exilés sont arrivés dans l’archipel.Il était aux alentours de midi jeudi 9 mai lorsque les premières opérations de sauvetage ont débuté. Après avoir reçu une alerte, les garde-côtes espagnols se sont rendus sur place, à 23 km à l’est de l’île de Fuerteventura, et ont secouru 57 personnes (55 hommes et 2 femmes) en difficulté à bord d’une embarcation. Selon leurs témoignages, ils avaient quitté les côtes marocaines la veille. Ensuite, à environ cinq kilomètres de là, le navire espagnol a aperçu un autre canot dans lequel se trouvaient 53 hommes, une femme et un enfant.Les 112 immigrés ont donc tous été pris en charge à bord du Salvamar Izar avant d’être débarqués vers 14h45 au port de Gran Tarajal. Six heures plus tard, le navire espagnol a repris la route pour venir en aide à 56 personnes qui naviguaient dans un bateau à environ 5km au sud-est de Puerto del Rosario, capitale de Fuerteventura. Cinquante-deux hommes et deux femmes originaires du Maghreb ainsi que deux Subsahariens ont été pris en charge lors de cette opération.
    Ensuite, accompagné d’un hélicoptère des autorités espagnoles, le navire a effectué un énième sauvetage au large des Canaries. Suite cette opération, 46 autres personnes, maghrébines et subsahariennes, dont 4 femmes, ont été accompagnées jusqu’à Gran Tarajal.
    Pendant ce temps, un patrouilleur de la Garde civile assistait un autre canot pneumatique avec 55 occupants au nord de Fuerteventura, rapporte l’agence espagnole EFE. Au total, ce sont donc 269 migrants qui ont été secourus au large des Canaries en une journée. Ces sauvetages interviennent au lendemain d’une journée déjà active sur la route des Canaries. Cinquante-deux exilés ont été secourus au large de Tenerife, aux Canaries, et 186 personnes ont été interpellées par la Marine sénégalaise mercredi.
    Conséquences d’un renforcement accru des frontières et de dispositifs toujours plus poussés sur les autres routes migratoires, l’itinéraire via les îles Canaries est de plus en plus emprunté par les exilés désirant rejoindre l’Europe. L’an dernier, 40 000 personnes ont débarqué sur l’archipel depuis les côtes africaines, un chiffre jamais atteint même en 2006, lors de la crise des « cayucos » – terme qui désigne les pirogues utilisées par les migrants pour traverser l’Atlantique. Cette année, les chiffres continuent de progresser : près de 16 000 exilés sont arrivés aux Canaries depuis janvier, soit une augmentation de près de 370% par rapport à la même période en 2023. Les décès aussi se multiplient. L’ONG Caminando Fronteras a déjà dénombré plus de 1 500 morts pour les quatre premiers mois de l’année 2024 sur cette route migratoire. Sur l’ensemble de 2023, l’association en avait compté plus de 6 000.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canarie#senegal#routemigratoire#atlantique#migrationirreguliere#sante

  • Guinée : 26 migrants meurent dans un naufrage au large du Sénégal - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57006/guinee--26-migrants-meurent-dans-un-naufrage-au-large-du-senegal

    Guinée : 26 migrants meurent dans un naufrage au large du Sénégal
    Par La rédaction Publié le : 10/05/2024
    Vingt-six personnes parties de Guinée sont mortes dans le naufrage de leur embarcation près des côtes sénégalaises, a rapporté vendredi Amadou Oury Bah. Le Premier ministre guinéen a déploré « une hémorragie pour notre pays », face aux milliers de ressortissants guinéens qui empruntent chaque année les routes migratoires vers l’Europe.
    La route migratoire des Canaries n’en finit pas de produire des drames. Vingt-six migrants partis de Guinée ont péri au large du Sénégal dans le naufrage de leur embarcation il y a quelques jours, a rapporté vendredi 10 mai le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah.La plupart des personnes décédées sont parties de Matam, une des communes constituant la ville de Conakry, a-t-il précisé à la presse.Le naufrage a été rapporté ces derniers jours sur les réseaux sociaux, mais les autorités n’en avaient pas précisé le bilan. D’après les témoignages des proches des disparus recueillis par l’AFP, les candidats à l’exil sont partis fin avril et le drame s’est produit au début du mois de mai.
    Les causes du naufrage sont inconnues. Mais le Premier ministre s’est inscrit en faux contre des affirmations selon lesquelles les migrants avaient été victimes de violences criminelles à la suite d’une querelle avec l’équipage, et non pas d’un naufrage. Il a imputé ces affirmations à des individus qui chercheraient à provoquer une « explosion » sociale en Guinée, et estimé qu’elles auraient pu « compromettre les relations entre les deux pays frères que sont le Sénégal et la Guinée ».
    Ces derniers jours, de nombreuses embarcations ont tenté de traverser l’océan Atlantique pour rallier les îles Canaries. Jeudi, 269 migrants ont été secourus en moins de 24 heures au large de l’archipel espagnol. La veille encore, 52 exilés avaient été pris en charge par les autorités au large de Tenerife et 186 personnes avaient été interpellées près des côtes sénégalaises par la Marine.
    Depuis le début de l’année, près de 16 000 exilés au total sont arrivés aux Canaries, soit une augmentation de près de 370% par rapport à la même période en 2023.
    Lors de son allocution, Amadou Oury Bah a également évoqué les milliers de Guinéens qui attendent dans différents pays d’être rapatriés après avoir tenté de partir. « Nous avons aujourd’hui près de 3 000 de nos jeunes qui attendent d’être rapatriés du côté du Niger, 1 200 du côté de l’Algérie, 400 du côté de la République arabe d’Égypte, des milliers qui sont dans les camps en Italie, sans compter ceux qui sont aux États-Unis dont je n’ai pas le nombre. C’est une hémorragie pour notre pays », a-t-il déploré en faisant référence aux multiples voies empruntées par les migrants.
    Chaque année, des milliers de Guinéens s’engagent sur les routes migratoires menant à l’Europe. En 2023, sur les 157 652 personnes qui ont débarqué en Italie, 18 211 étaient guinéennes. Soit la première nationalité représentée par les migrants arrivés dans le pays, devant la Tunisie et la Côte d’Ivoire. Pour Alhassane Balde, directeur du Laboratoire d’analyse socio-anthropologique de Guinée à l’Université du Québec, « l’instabilité politique » qui règne dans le pays, conjuguée à une situation économique moribonde constituent la cause de cet exode. « Tous les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance ont échoué à sortir le pays du sous-développement, engendrant des crises sociales à répétition, avait-il expliqué à InfoMigrants. Résultat, en Guinée, il n’y a ni sécurité, ni réussite possible ».
    Ibrahima, qui a quitté Conakry en 2017, partage ce constat. Ancien blogueur, le jeune homme se sentait menacé à cause de ses activités politiques. Passé par le Mali, puis l’Algérie et la Libye, il prend finalement la mer fin 2021 pour fuir les rafles anti-migrants perpétrées à Tripoli. « Franchement, tout ça, ce n’était pas prévu. Après mes études, j’étais bien, j’avais mon petit quotidien en Guinée. Mais vivre sous Alpha Condé, c’était trop dangereux pour moi, avait-il confié en janvier 2024, depuis la France. Après le coup d’État [en Guinée, ndlr], je m’étais dit que je pourrais enfin revoir ma famille. Mais la junte au pouvoir n’a rien changé. Je reçois toujours des menaces ». Le Premier ministre a noté que l’émigration clandestine était une réalité ancienne, mais a reconnu que le pays traversait « une passe très difficile » économiquement. « La Guinée, dans les trois, quatre années à venir ne sera pas la Guinée telle qu’elle se présente aujourd’hui. (Je dis) A ceux et à celles qui ont de l’ambition : restez, travaillez, prenez de la peine, prenez des risques », a-t-il déclaré.

    #Covid-19#migrant#migration#guinee#senegal#espagne#canaries#routemigratoire#mortalite#sante#niger#coutedivoire#libye#mali#algerie

  • Le « pacte migratoire » européen, sitôt voté, sitôt contesté
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/10/le-pacte-migratoire-europeen-sitot-vote-sitot-conteste_6232420_3232.html

    Le « pacte migratoire » européen, sitôt voté, sitôt contesté
    Philippe Jacqué, Bruxelles, bureau européen
    Mardi 14 mai, le conseil des ministres de l’économie de l’Union européenne (UE) doit ratifier le pacte sur la migration et l’asile. Un mois après le vote du Parlement européen, les Etats valideront cette dizaine de textes qui doivent permettre d’harmoniser la gestion de l’arrivée des migrants aux frontières du continent. Après huit ans de négociations, l’UE disposera enfin de règles communes en matière d’enregistrement et de filtrage des demandeurs d’asile, le plus souvent à la frontière dans des centres fermés, et de leur retour dans leur pays d’origine s’ils n’obtiennent pas le statut de réfugié.
    Un système de solidarité entre les Vingt-Sept sera également organisé pour alléger la tâche des pays en première ligne comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce, Malte et Chypre. En parallèle, la Commission européenne a multiplié les accords avec les pays du pourtour méditerranéen, comme la Tunisie, l’Egypte et dernièrement le Liban, pour qu’ils contrôlent mieux les départs de migrants, en échange de soutiens financiers.
    Le « pacte migratoire » et ces accords doivent permettre de réduire le nombre d’arrivées irrégulières en Europe. En 2023, quelque 380 000 personnes sont arrivées sur les côtes européennes, le nombre le plus élevé depuis la crise des réfugiés syriens, en 2015. Plus d’un million de personnes étaient alors arrivées sur le continent.Des chercheurs, organisations non gouvernementales et groupes politiques de gauche critiquent cette politique qui renforce l’« Europe forteresse », sans offrir pour autant assez de voies d’accès légales et sûres, qu’il s’agisse de visas d’étude, de travail, voire de visas humanitaires. Ils critiquent une approche de la question migratoire centrée sur le thème des entrées irrégulières, présentées comme une « menace » pour le continent.
    Alors que l’Europe a su accueillir près de 6 millions d’Ukrainiens, une partie du personnel politique se crispe à propos de 380 000 migrants irréguliers. Un nombre qui, rapporté aux 450 millions de citoyens européens, est nettement moins élevé qu’aux Etats-Unis (335 millions d’habitants), où 3,2 millions d’irréguliers sont arrivés en 2023. Tout débat rationnel, prenant en compte le savoir-faire européen en matière d’intégration ou l’importance démographique et économique de l’immigration, semble balayé pendant la campagne des élections européennes, qui se tiendront du 6 au 9 juin.
    Dans ce contexte électoral, le « pacte migratoire », sitôt adopté, est à la fois contesté comme trop répressif par la gauche et comme trop restrictif par la droite qui prône un nouveau durcissement. L’extrême droite n’hésite pas à demander un refoulement systématique des migrants qui tentent d’atteindre les côtes européennes, une pratique non seulement inhumaine, mais illégale. En Allemagne, le parti AfD est allé jusqu’à évoquer l’idée de « remigration », qui prévoit même d’expulser des citoyens allemands issus de l’immigration. Un concept qu’ils affirment ne plus soutenir.
    A droite, d’autres partis veulent chasser sur les terres de l’extrême droite. C’est le cas du premier parti du Parlement européen et qui devrait le rester, le Parti populaire européen (PPE, dont est membre Les Républicains), et sa tête de liste, Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission. Dans son manifeste électoral, le PPE propose d’externaliser vers des pays tiers dits « sûrs » le traitement des dossiers des demandeurs d’asile arrivés irrégulièrement.
    Débat intense
    L’un des modèles ultimes est la « loi sur la sûreté du Rwanda » qu’a adoptée en avril le Royaume-Uni. Londres a passé un accord avec Kigali pour lui envoyer, contre financements, des demandeurs d’asile arrivés sur ses côtes. Si le système d’asile rwandais leur accorde le statut de réfugiés, ils pourront y rester. Sinon, ils pourraient être renvoyés vers leur pays d’origine selon les règles rwandaises.
    Une telle politique est illégale au regard de la réglementation européenne actuelle. Pour renvoyer une personne dans un pays tiers, il faut que ce pays soit jugé « sûr » – c’est-à-dire qu’il respecte certaines normes en matière de droits humains – et justifier un lien, par exemple familial, entre cette personne et ce pays tiers. Un verrou juridique qui empêche la mise en place de tout système d’externalisation généralisé au niveau européen. Les groupes libéraux, sociaux-démocrates, écologistes rejettent cette idée poussée par le PPE.
    Néanmoins, au niveau des Etats, le débat est intense. Plusieurs pays, dont le Danemark, dirigé par la sociale-démocrate Mette Frederiksen, déploient d’importants efforts diplomatiques pour promouvoir des « projets innovants » de gestion de la migration. Deux tiers des Etats membres, dont le Danemark, la République tchèque, l’Autriche ou l’Italie, préparent une lettre à destination de la prochaine Commission afin d’explorer toutes les options de partenariats, voire d’externalisation, respectant les droits et les conventions actuels.
    Le modèle imaginé par l’Italie avec l’Albanie est particulièrement mis en avant. En 2023, Rome a passé un accord avec Tirana pour y rediriger les migrants sauvés par la marine italienne en Méditerranée. Alors que les ONG de défense des droits humains ont appelé la Commission à dénoncer ce projet, cette dernière n’en a rien fait, car Rome affirme que le droit applicable dans le camp d’accueil des migrants installé en Albanie sera italien, et que toute la procédure sera menée par l’Italie. Rome serait donc dans les clous du droit international. La controverse ne fait que commencer. En 2023, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a marqué son opposition à toute externalisation en matière d’asile : « Celles-ci peuvent déclencher un effet domino et conduire à une érosion progressive de la protection internationale des réfugiés. »

    #Covid-19#migrant#migration#UE#pactemigratoire#albanie#liban#rawanda#droit#remigration#refoulement#externationalisation#refugie#HCR#sante

  • Migrant centres in Albania 20 May opening postponed

    Army engineers at work but facilities not finished.

    The opening of new Italian-run migrant centres in Albania, which was scheduled for 20 May, has been postponed, according to reports Wednesday.
    The Italian military engineers working on the Shengjin and Gjader sites, according to the agreement between Rome and Tirana, have not yet finished setting up the facilities.
    Meanwhile, the contract for the management of the facilities for 24 months was awarded to the Medihospes cooperative with a bid of 133.8 million euro.
    Italy is to set up two migrant hotspots and a centre to hold migrants awaiting repatriation for a total expenditure of almost 34 million euro a year.
    The agreement, signed by Premier Giorgia Meloni and her Albanian counterpart Edi Rama in Rome in November, provides for the reception and processing of up to 3,000 migrants and refugees rescued by Italian ships per month.
    People with special needs such as the elderly, children or pregnant women, migrants and refugees who have been rescued by NGO-run ships and people who land directly on Italian soil are to be excluded from the deal.
    Since taking office in autumn 2022 the Meloni government has been reaching out to third countries in a bid to stem irregular migration by sea to Italy, which in 2023 rose by around 50% over the previous year.
    The Italian opposition has slammed the Albania deal as creating a new Guantanamo and allegedly breaching the Italian Constitution, charges the government rejects.
    The Italian Bishops Conference (CEI) and the Council of Europe have also criticized the agreement.
    Some other EU countries have said it is a model that could be emulated, as has European Commission President Ursula von der Leyen.

    https://www.ansa.it/english/news/world/2024/05/08/migrant-centres-in-albania-20-may-opening-postponed_2ebbb364-2fdc-49ac-bdde-be4

    #migrations #externalisation
    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
    https://seenthis.net/messages/1043873

  • 10 mai 2024 :

    🆘 from ~11 people stranded on an islet on the #Evros river, near #Didymoticho!

    We received information about this group, but can’t reach them. The relative who alerted us to them lost contact two hours ago and is worried. @Hellenicpolice
    have been alerted: assist them now!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1788934414317056326

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343