• 📣Ella Kelian sur X :
    https://x.com/EllaKelian/status/1791827269842825323

    « Oui, je suis antisémite.

    On peut être phobique d’une religion quand elle commence à essayer d’exister par la terreur.

    Il y a des enfants qui sont massacrés.

    Mes copains palestiniens se sont fait assassiner. »

    Imaginez deux secondes, l’indignation cataclysmique, si un type venait balancer une telle déclaration à la une du Figaro ?

    "L’amalgame furibard au service de la haine du musulman", voici l’idéologie immonde des chantres de la liberté d’expression…

    On présume que la @LICRA est déjà partie en pèlerinage pour שבועות, sinon quoi ??

  • Toutankhamon, le trésor redécouvert | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=XCBv8JdsLpU

    Mythiques secrets
    Mêlant reconstitutions en 3D, accès privilégié aux objets exhumés et éclairages d’experts, ce documentaire dresse le panorama des découvertes en cours. Il révèle ainsi qu’une part importante de la panoplie funéraire du pharaon proviendrait de la tombe de sa sœur aînée, la reine Mérytaton, et que son magnifique trône, vestige de l’époque amarnienne, appartiendrait en réalité à son père, Akhenaton. Le film lève également le voile sur les nombreuses zones d’ombre entourant l’exploration de l’hypogée : selon plusieurs spécialistes, Howard Carter et son mécène, lord Carnavon, auraient subtilisé des dizaines de pièces archéologiques, que les scientifiques s’attachent aujourd’hui à rassembler. Une captivante enquête croisée qui éclaire d’un jour nouveau le destin du roi et les circonstances de la découverte de son trésor.

    Documentaire de Frédéric Wilner (France, 2018, 1h32mn)

    • En 2020, le tribunal administratif a reconnu le caractère irrégulier des contrôles qu’a subi Jérôme Laronze sur son exploitation. Selon vous, cela aurait dû faire avancer le dossier ?

      M.-P. L. : « Oui, ça aurait dû permettre une accélération. La décision du tribunal administratif du 28 février 2020, elle est éclairante sur deux éléments. D’abord parce que le tribunal, en 18 mois, est en capacité de rendre une décision. Donc ça signifie que quand la justice veut, elle peut. Le manque de moyens ne doit pas devenir non plus un prétexte. Le dossier sur les contrôles administratifs était très complexe et il y a eu plusieurs audiences, le directeur de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Mâcon a été interrogé. Il y a eu un vrai travail sérieux de fond, honnête et rapide. Ce travail doit servir l’instruction parce qu’elle vient montrer où était la violence, où étaient les régularités.

      Avec deux balles dans le dos, où est la légitime défense ?
      Marie-Pierre Laronze

      avocate, soeur de Jérôme Laronze

      Le dernier contrôle, c’était la suite des précédents. Jérôme était quelqu’un à qui on reprochait plein de choses. Or, il s’avère que les précédents contrôles sont annulés parce que l’administration n’a pas fait les choses de façon régulière. Donc tout ça a un sens par rapport à une instruction sur la mort d’un homme. Cela donne un éclairage sur la compréhension du dossier et pourtant sept ans après, ce dossier est toujours en état de mort cérébrale. Aujourd’hui les éléments sont dans le dossier, mais ils ne sont pas exploités ».
      Vous attendez un procès pour aussi entendre le gendarme qui a tué votre frère ?

      M.-P. L. : « En fait la ligne de défense du gendarme, on ne la connaît pas puisqu’on est au stade de l’instruction. Le gendarme, aujourd’hui mis en examen, a tout de suite répondu qu’il a agi dans le cadre de la légitime défense. Avec deux balles dans le dos, où est la légitime défense ? Je veux l’entendre, lui, et les autres. N’oublions pas que si c’est lui qui a tiré et tué Jérôme, il y a quand même eu des sacrés problèmes sur la scène de crime. On a fait disparaître des éléments importants comme des douilles. D’autres de ses collègues sont aussi largement concernés dans ce dossier.

      Il y a les éléments matériels de preuve dans le dossier mais c’est important d’entendre la vérité des gendarmes. On aimerait savoir pourquoi ils ont laissé Jérôme une demi-heure sur son siège, sans soin. Elle est où l’humanité ? Qu’est-ce qui fait qu’on peut laisser un homme qui gît dans son sang, qui agonise ? Ces gendarmes étaient pourtant tous formés aux gestes de premiers secours ».

      #Justice (déni de)

  • Tentative d’assassinat de Robert Fico premier ministre slovaque : un cas d’école du confusionnisme ambiant et de ceux qui l’entretiennent.

    Lily Lynch, Crosshairs — Sidecar
    https://newleftreview.org/sidecar/posts/crosshairs?pc=1604

    Slovakian Prime Minister Robert Fico is in a ‘stable but serious’ condition following an attempt on his life. The 59-year-old premier was shot multiple times on Wednesday afternoon as he greeted supporters in the former coal mining town of Handlova, before being airlifted to Banska Bystrica for emergency surgery. Fico’s politics have made him many an enemy among Europe’s liberal Atlanticists. Though he has taken some boomercon swipes at ‘gender ideology’, his foreign policy is the most contentious part of his programme. During his 2023 election campaign he pledged ‘not another bullet’ for the war in Ukraine – which he characterized as a ‘Russian-American conflict’ – and urged the EU to help negotiate a peace settlement rather than sending further military aid. Unlike uber-Zionist Viktor Orbán, with whom he is often compared, Fico has also criticized the hypocrisy of European leaders in refusing to acknowledge Israeli atrocities in Gaza.

    While these positions are typically presented as evidence of Fico’s authoritarian populism, they reflect mainstream public sentiment in Slovakia. In 2022, just 47% of Slovaks supported sending EU aid to Ukraine; last March, 60% said they opposed the transfer of fighter jets. More than half the population believes that Ukraine or the West are to blame for the war. For the past two decades, Fico has dominated the country’s political landscape. His party, Smer-SSD (Direction–Slovak Social Democracy), governed from 2006 to 2020 – save for a short break between 2010 and 2012 – and returned to power after winning last year’s parliamentary elections, running on a pledge to protect welfare entitlements, end austerity and deescalate tensions with Russia. Blending popular social policies with cultural conservatism, it won 58 out of 72 electoral districts and continues to poll well ahead of its liberal rivals.

    No wonder the media reaction to Fico’s attempted assassination has bordered on victim-blaming. A Sky News commentator suggested that Fico was a Russian stooge and that the attempted murder was the natural consequence. ‘He’s become very pro-Russian over the years; one wonders why and how . . . It’s not surprising that this sort of event might take place, because it’s a very unhappy country at the moment’. The question, he said, was whether Slovakia ‘will go towards a more authoritarian future, or a more conventional West European future’ – the shooting presumably having opened up this brighter possibility.

    The BBC meanwhile recalled Fico’s leading role in the ‘unruly and ugly’ demonstrations against the previous centre-right government, ‘rousing the angry crowds with megaphone in hand’. It claimed that he had ‘taken a sledgehammer to Slovakia’s institutions’, citing his closure of the Special Prosecutor’s Office and restructuring of the national broadcaster. Following a similar script, the Guardian likened Fico to Trump, and provided a rundown of his most ‘extreme positions’: ‘attacks on western allies, pledges to stop military support for Kyiv, criticism of sanctions on Russia and threats to veto any future NATO invitation for Ukraine.’ It noted that he had ‘worked hard to exploit the division between older, more conservative provincial voters and those in the capital, Bratislava, with its more progressive culture, and wealthier and often more educated population.’ This approach, we were told by outlets from the Telegraph to the Financial Times to Politico, had given rise to ‘polarization’ and ‘toxic politics’ which had culminated in the shooting.

    This, of course, was idle speculation. The would-be assassin was identified as Juraj Cintula, a 71-year-old poet from the town of Levice who reportedly worked in Handlova’s now shuttered coal mine. Why he pulled the trigger is unclear. It was revealed that he had once expressed admiration for a far-right Slovakian quasi-paramilitary unit with loose ties to similar outfits in Russia – prompting Yahoo News to report that Cintula ‘may belong to pro-Russian paramilitary group’. Yet his more recent Facebook posts were supportive of Ukraine and the liberal Progressive Slovakia party. In a video clip recorded after he was detained, Cintula can be heard denouncing Fico’s domestic record.

    If the shooter’s precise motives are unknown, the attempts to define them have nonetheless been telling. Moscow alleged Ukrainian involvement; right-wing conspiracists pointed the finger at the vaccine lobby; establishment commentators swung between implying that Fico had it coming given his support for Russia, and that Russia itself must be responsible. While they lamented Slovakia’s polarized condition, they did not stop to consider their own role in creating it. For just as the populist right have exploited ethnic divisions across Europe, the liberal centre has resurrected Cold War narratives that separate East from West, bringing this rhetoric to fever pitch. Acceptable opinion is tightly circumscribed. Dissenters are tarred as foreign agents. Violence against them may be outwardly deplored. But is it tacitly accepted?

  • Le gouffre de la méthode Macron en Kanaky-Nouvelle-Calédonie - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2024/05/16/le-gouffre-de-la-methode-macron-en-kanaky-nouvelle-caledonie

    Dans l’Histoire qui s’écrit en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, vouloir à tout prix « aller vite », comme l’a fait Emmanuel Macron, c’est forcément « aller contre » les acquis politiques du processus de décolonisation, et donc « contre » la reconnaissance du peuple colonisé. Au-delà d’explications sociales, économiques et historiques, la situation présente sur l’île apparaît comme une conséquence directe et immédiate de cette position d’humiliation assumée par le président français, sous influence politique de l’extrême droite.

    https://justpaste.it/aniaf

  • Le #contrat_d’engagement_républicain, outil de mise au pas du monde associatif

    Dispositif phare de la #loi_séparatisme de 2021, le #CER oblige les associations demandant une subvention à s’engager à respecter les principes républicains. Si son mécanisme de sanction a été très peu activé, il est utilisé régulièrement comme outil de pression politique.

    CrééCréé afin de lutter contre « l’islamisme radical » et « tous les séparatismes », le contrat d’engagement républicain (CER) n’a, à ce jour, jamais en réalité été invoqué à l’égard d’associations confessionnelles, qu’elles soient islamistes ou liées à d’autres mouvements radicaux ou séparatistes, révèle un décompte réalisé par l’Observatoire des libertés associatives.

    Et sur les vingt-quatre cas relevés, seuls trois portent sur des faits liés à la religion musulmane au sein d’associations telles qu’une section locale du Planning familial, accusée d’avoir représenté une femme voilée sur une affiche, une MJC, à laquelle on a reproché d’avoir embauché des femmes voilées, et une association d’aide aux femmes, accusée sans preuve de « prosélytisme religieux ».

    Pour le reste, le CER, que les associations doivent obligatoirement signer lorsqu’elles demandent une subvention, a été brandi à l’égard de l’association Alternatiba Poitiers accusée de « désobéissance civile » ; d’une association d’aide aux mal-logé·es, l’Atelier populaire d’urbanisme (APU), dont une salariée est accusée de violences verbales envers des agents municipaux ; d’une association d’aide aux immigré·es ayant appelé à une manifestation contre les violences policières interdites ; d’une télévision associative, Canal Ti Zef à Brest, mobilisée dans la lutte contre l’évacuation d’un squat ; ou encore d’une compagnie de théâtre, la compagnie Arlette Moreau à Poitiers, ayant moqué son préfet.

    Loin, donc, des ambitions affichées par la loi « confortant le respect des principes de la République », dite loi « séparatisme », dans son exposé des motifs : lutter contre « un entrisme communautaire, insidieux mais puissant », qui « gangrène lentement les fondements de notre société dans certains territoires. Cet entrisme est essentiellement d’inspiration islamiste », précisait l’exécutif, initiateur de ce texte.

    Lors de l’adoption de la loi séparatisme, à l’été 2021, des député·es de l’opposition et des responsables associatifs avaient déjà alerté sur les risques d’un détournement du CER dans un but de répression politique. Et c’est sans surprise que, peu après son entrée en vigueur au mois de janvier 2021, ce contrat, qui impose sept engagements aux associations, qui peuvent en cas de violation perdre une subvention et même devoir la rembourser si elle a déjà été versée, a été en premier appliqué au Planning familial puis à des associations écologistes.

    Parler de détournement du CER est excessif. Lorsqu’on relit les débats parlementaires, on se rend en effet compte que la majorité assumait, dès le départ, le fait de ne pas viser exclusivement les associations séparatistes radicales mais toute association ayant recours à certains modes d’action liés à la désobéissance civile.

    Ainsi, lors de la séance à l’Assemblée nationale du 30 juin 2021, face à des député·es de l’opposition qui l’interpelaient sur les risques d’application du CER à des associations telles que Greenpeace ou Act Up, le député de la majorité et président de la commission spéciale chargée du projet de loi, François de Rugy, confirmait qu’elles seraient bien menacées.

    Au ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti, il avait été demandé si les organisations participant à des actions de désobéissance civile comme le fauchage d’OGM ou le « démontage » d’un restaurant McDonald’s, en référence à une action de la Confédération paysanne d’août 1999, seraient concernées. « Bien sûr ! », avait répondu le garde des Sceaux.

    Pourtant, malgré ce champ d’application particulièrement large, le contrat d’engagement républicain est en partie un échec pour le gouvernement. « Le bilan est encore loin d’être concluant », constatait un rapport d’évaluation du Sénat publié au mois de mars, qui soulignait le peu de cas de mobilisation du CER – quatre selon le rapport – et des modalités d’application disparates en fonction des collectivités. « Cette loi ne fait peur à personne. Surtout pas aux islamistes », assénait même sa rapporteuse, Jacqueline Eustache-Brinio.
    Comment le gouvernement s’est lui-même piégé

    L’une des raisons à cette application minime du CER vient en partie d’un effet pervers juridique. En créant ce contrat, le gouvernement s’est en quelque sorte piégé lui-même. Il n’existe pas en effet de droit à la subvention pour les associations. Chaque collectivité dispose de ce fait d’un droit discrétionnaire en matière d’attribution et elle peut refuser ou accorder telle ou telle subvention sans avoir à se justifier.

    En créant le CER, la loi séparatisme a créé un nouvel acte administratif qui offre une prise juridique, un recours possible pour les associations. Or, dans la seule décision visant directement le CER rendue à ce jour, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté la demande du préfet de la Vienne visant à obtenir le remboursement d’une subvention versée à l’association Alternatiba pour avoir tenu un atelier de désobéissance civile.

    D’autres recours lancés ces derniers mois devraient permettre de préciser cette jurisprudence naissante. Mais on peut comprendre que certaines collectivités ou certains préfets préfèrent se réfugier derrière un manque de crédit ou leur droit discrétionnaire plutôt que d’invoquer le CER et de prendre le risque de devoir se justifier devant le juge administratif.

    Le CER a pourtant bien eu des effets importants sur les libertés associatives. Mais ceux-ci, bien réels, sont souvent localisés et souterrains, et donc moins visibles. Dans les vingt-quatre cas recensés par l’Observatoire des libertés associatives, le CER n’est en effet appliqué directement et officiellement pour prononcer une sanction que dans cinq. Dans tous les autres, il n’est par exemple qu’évoqué à l’oral dans une réunion ou dans un mail ou brandit comme une menace, sans que l’on sache s’il est vraiment à l’origine d’une sanction à non.

    Au mois d’août dernier, Le Monde révélait ainsi qu’il existe une « liste rouge » d’associations basées dans la région du plateau de Millevaches qui seraient privées de subventions par la préfecture sans que cela leur ait été officiellement notifié, leur ôtant ainsi toute possibilité de recours.

    Plus récemment, une association d’aide aux immigré·e·s, l’Asti du Petit-Quevilly en Seine-Maritime, s’est vu « rappeler » ses engagements par la préfecture pour avoir appelé à une manifestation contre les violences policières interdite. Celle-ci a transmis cet « avertissement » aux partenaires financiers, dont la métropole de Rouen, qui a en conséquence suspendu l’examen des demandes de subvention de l’Asti.

    « Il y a chez certaines collectivités une profonde incompréhension du CER, qui est utilisé à tort et à travers, et notamment comme un moyen de pression, de régulation des relations avec les associations », analyse Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif, une organisation regroupant environ 700 000 associations, et qui avait publié, en janvier 2023, un premier bilan de l’application du CER.

    « L’interprétation de ce que recouvre le CER que chaque collectivité peut faire est problématique car il peut être interprété de mille et une façons, abonde Elsa Fondimare, maîtresse de conférences en droit public à l’université de Nanterre. Il sert, de plus, à limiter la liberté en amont. Ce n’est en effet pas qu’une question de subvention et d’argent. Le fait d’invoquer le CER à tort et à travers va conduire les associations à adapter les luttes qu’elles défendent et les moyens qu’elles emploient. Et cette autocensure est une menace très grave pour les libertés associatives. »

    « Le CER a désormais un effet presque plus symbolique que pratique », ajoute Julien Talpin, chercheur en science politique au CNRS et l’un des fondateurs, en 2019, de l’Observatoire des libertés associatives. « On peut penser que certaines associations n’oseront plus aborder certains sujets comme les violences policières ou en ce moment le conflit israélo-palestinien. Le problème est de réussir à objectiver ces effets indirects et diffus et cette autocensure. »

    « Le CER correspond à une appréhension très morale de ce que doit être une association », pointe encore Claire Thoury. « La liberté, l’égalité, la fraternité existent bien en tant que concepts juridiques, ajoute Elsa Fondimare, juriste, auteure d’un article intitulé « Républicanisme contre écologisme. Quelle place pour la désobéissance civile à l’heure du contrat d’engagement républicain ». Mais ce sont des principes extrêmement malléables, qui peuvent facilement être interprétés d’une manière ou d’une autre. »

    « Il y a donc une dissonance entre ce que prétend défendre le CER et les conséquences de son application à certaines associations, pointe-t-elle. Cela ne fait en outre qu’ajouter de la confusion à ce que sont les valeurs républicaines. »

    L’entrée en vigueur du CER est en outre intervenue dans un contexte de défiance croissante entre le monde associatif et les autorités. « Nous sommes en fait dans un contexte de dérive générale », affirme Claire Thoury. « On a l’impression que chaque occasion est bonne pour remettre en cause les libertés associatives », poursuit-elle en citant l’exemple d’un amendement déposé au mois d’octobre dernier au projet de loi de finances proposant de retirer les avantages fiscaux des associations condamnées pour certaines actions.

    « Il y a également eu récemment le maire de Saint-Raphaël qui impose à toutes les associations touchant des subventions de participer aux manifestations patriotiques de la ville. C’est hallucinant ! », s’indigne la présidente du Mouvement associatif.

    « Nous assistons ces dernières années à une remise en cause des partenariats entre la société civile et les collectivités, complète Julien Talpin. C’est une page qui se tourne, celle d’une alliance possible entre les pouvoirs publics et les associations, dont certaines peuvent certes être critiques mais qui constituaient ce contre-pouvoir démocratique grâce à un rôle hybride. »

    « Ces associations offrent en effet un service à des populations que les collectivités ont de plus en plus de mal à atteindre, poursuit le chercheur. C’est un modèle qui avait été assez fort à partir des années 1980, mais qui est remis en cause. » Julien Talpin fait remonter cette dégradation à l’année 2015, « durant laquelle deux mouvements contradictoires se sont rencontrés ».

    « D’un côté, ce fut l’année de la circulaire Valls », poursuit-il, un texte « qui clarifiait les modalités d’attribution des subventions, [qui] avait été perçu comme une victoire et une reconnaissance du rôle des associations ». « Mais 2015, c’est également l’année des attentats et l’accélération du durcissement du traitement des mobilisations sociales, un tournant autoritaire et donc une conflictualité plus forte dans les rapports entre les autorités et la société civile », explique encore Julien Talpin.

    « Pourtant, dans un contexte de crise démocratique actuel, nous avons encore plus besoin des associations pour toucher des publics éloignés de ces questions, ajoute le chercheur. Elles redonnent un pouvoir à des groupes sociaux sous-représentés et elles sont des écoles de la démocratie, des lieux d’éducation populaire à la vie publique. »

    « Les associations ne sont pas là pour faire plaisir aux pouvoirs publics, insiste Claire Thoury. Ce n’est pas leur mission. Mais l’inverse non plus ! Une association peut très bien s’opposer à une collectivité sur un sujet précis et être en accord sur un autre. C’est ce qu’on appelle un contre-pouvoir et c’est tout simplement le cours normal de la vie démocratique. »

    « Je prends souvent l’exemple d’Act Up et de leur action durant laquelle ils avaient déroulé un préservatif géant sur l’obélisque de la Concorde, poursuit la présidente du Mouvement associatif. Est-ce qu’il s’agissait d’un trouble à l’ordre public ? je pense que oui. Mais, aujourd’hui, on sait combien cette médiatisation a été importante dans la lutte contre le sida. »

    « Les associations sont un outil d’apprentissage des libertés et de la démocratie extrêmement puissant, conclut Claire Thoury. Cela permet d’expérimenter et de penser des nouveaux cadres, des nouvelles manières de faire. Le problème est que certains ne comprennent pas à quoi on sert ; que les aspérités, le débat, le conflit, c’est ce qui fait vivre la démocratie. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/160524/le-contrat-d-engagement-republicain-outil-de-mise-au-pas-du-monde-associat
    #désobéissance_civile #répression #associations #séparatisme #détournement #cartographie

  • خطة عربية - أميركية لـ« اليوم التالي » : عودة السلطة إلى غزة... وتطبيع سعودي - إسرائيلي
    https://al-akhbar.com/Palestine/382069

    Les idées des pro-occidentaux pour l’après-guerre à Gaza. (J’aime beaucoup la photo, qui vient apparemment du Département d’Etat US ! #clichés_arabes)

    أما بالنسبة إلى أهداف المرحلة الثانية، فهي التي تهمّ الأميركيين بشكل خاص، والتي تتساوق مع رؤيتهم المعلنة لـ«الحل السياسي» للصراع الفلسطيني - الإسرائيلي. كما أن فيها ما كان يسعى الأميركيون إلى تحقيقه قبل الحرب، ولا يزالون يصرّون عليه، وإن باتت أثمانه أكبر وتعقيداته أصعب، وهو اتفاقية التطبيع بين دولة الاحتلال والسعودية. وترى الإدارة الأميركية الحالية، أن إنهاء الحرب وتحقيق اتفاق تطبيع سيكونان بمثابة مكسب استراتيجي لواشنطن، وذخر انتخابيّ كبير، هو أمسّ ما يحتاج إليه بايدن في حملته الانتخابية. كذلك، حاولت الإدارة، خلال المرحلة الماضية، إقناع الحكومة الإسرائيلية بأن تطبيعاً مع السعودية سيكون «جائزة ترضية» مناسبة لها، مقابل فشلها في تحقيق أهداف الحرب، وهو ما سيتيح لها تحمّل عبء الهزيمة أمام الجمهور. وبالتالي، قامت المرحلة الثانية على أساسين - يُفترض أنهما متلازمان -، هما إطلاق عملية التطبيع، وتفعيل مسار المفاوضات في إطار «حلّ الدولتين». وبحسب الوثيقة، فإن أهداف المرحلة الثانية، هي:
    1) إطلاق عملية السلام بما في ذلك (التطبيع) مع السعودية.
    2) إعادة تأهيل وإعمار غزة.
    3) العودة إلى مفاوضات الوضع النهائي (قضايا الوضع النهائي وهي: اللاجئون، القدس، المستوطنات والدولة).
    4) تنشيط «منظمة التحرير الفلسطينية» والمصالحة الفلسطينية الداخلية، بما في ذلك نزع السلاح والتسريح وإعادة الإدماج ودمج «حماس».
    وبالنسبة إلى البند الرابع والأخير في المرحلة الثانية، فهو يقضي بشكل واضح لا لبس فيه، بوجوب حلّ حركة «حماس»، بجناحيها السياسي والعسكري، واستبدال حكمها في قطاع غزة بحكم السلطة الفلسطينية، والعمل على دمج جسمها السياسي في «منظمة التحرير الفلسطينية»، وحلّ الجناح العسكري ودمج عناصره ضمن موظّفي السلطة في القطاع. وهذا الإجراء الذي ورد في الوثيقة باللغة الإنكليزية (DDR)، ورد أيضاً في محاضر الاجتماعات التحضيرية لـ«اتفاقية أوسلو - 1993»، بين «منظمة التحرير» والعدو، حيث جرى الاتفاق على تطبيقه في الضفة الغربية بشكل خاص، عبر حلّ الأجنحة العسكرية للفصائل، وخصوصاً حركة «فتح»، ودمج العناصر المسلحين (سابقاً) ضمن الأجهزة الأمنية الرسمية، وإخضاعهم لبرامج تخوّلهم ما يُسمى «الاندماج في المجتمع» والمساهمة في «عملية السلام».

  • La #Suisse et la #colonisation : nouveaux articles en ligne

    Quelle est la place de la colonisation dans l’histoire et les pratiques de savoir en Suisse ? Deux publications récentes abordent cette question sous les aspects de l’histoire et des archives.

    Le Dictionnaire historique de la Suisse publie un dossier comprenant une quinzaine d’articles nouveaux ou remaniés sur les #ramifications_coloniales de la Suisse (https://hls-dhs-dss.ch/fr/dossiers/000033/2024-04-30). Il comprend des articles - en Français, Allemand, et Italien - consacrés à des notions clés - #colonisation, #racisme, #abolitionnisme - ainsi qu’à des Suisses et des Suissesses présents à divers titres dans les #colonies.

    La revue spécialisée suisse pour les archives, les bibliothèques et la documentation arbido consacre son dernier numéro à la Décolonisation des archives (https://arbido.ch/fr/edition-article/2024/dekolonialisierung-von-archiven-decolonisation-des-archives). Des réflexions théoriques et des exemples de projets concrets donnent un aperçu varié de la thématique.

    https://www.infoclio.ch/fr/la-suisse-et-la-colonisation-nouveaux-articles-en-ligne

    #Suisse_coloniale #archives #histoire #Suisse

    ping @cede

  • Alain Gresh revive/ravive Maxime Rodinson, un peu trop oublié.

    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/israel-fait-colonial-maxime-rodinson-met-ko-bernard-henri-levy,7337

    Les dirigeants sionistes surent, comme l’a démontré l’historien israélien Zeev Sternhell
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    , manipuler ces « vieilles passions communistes » pour créer des kibboutz très militarisés – « une main sur la charrue, l’autre sur le glaive » – dont l’objectif réel était le maillage du territoire palestinien, premier pas vers sa conquête.

    Marx écrivait qu’on ne juge pas un individu sur l’idée qu’il se fait de lui-même. On ne peut évaluer non plus un mouvement sur l’idée qu’il se fait de lui-même. Il ne s’agit pas de nier la sincérité de cette « passion communiste » qui animait (certains) émigrants juifs, mais d’analyser leur pratique politique réelle, nombre de massacres et de crimes se sont fait au nom du Bien et de « la civilisation ». Rodinson a bien mis en lumière le point aveugle de ces colons :

    La suprématie européenne avait implanté, jusque dans la conscience des plus défavorisés de ceux qui y participaient [à l’émigration en Palestine], l’idée que, en dehors de l’Europe, tout territoire était susceptible d’être occupé par un élément européen. Le cas de l’utopie sioniste n’était pas, de ce point de vue, différent de celui des utopies socialistes du type de l’Icarie de Cabet
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    . Il s’agit de trouver un territoire vide, vide non pas forcément par l’absence réelle d’habitants, mais une sorte de vide culturel. En dehors des frontières de la civilisation (…), on pouvait librement insérer, au milieu de populations plus ou moins arriérées et non contre elles, des « colonies » européennes qui ne pouvaient être, pour employer anachroniquement un terme récent, que des pôles de développement.

    Ce sentiment de supériorité n’était pas propre au seul mouvement sioniste, on le retrouve dans le mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle et au cours du XXe siècle. Ainsi, les communards en Algérie qui se réclamaient de la Commune de Paris de 1871, saluaient la répression de l’insurrection des indigènes, qui embrasait alors le pays
    3
    . Les fédérations algériennes de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) votèrent massivement l’adhésion à l’Internationale communiste au congrès de Tours en 1920, tout en dénonçant le nationalisme indigène « rétrograde » et en prônant l’assimilation. Tous ces socialistes chantaient pourtant « L’Internationale », se réclamaient de « la dictature du prolétariat », appelaient au soulèvement des « damnés de la Terre » réduits aux seuls ouvriers européens. Il fallut la création de l’Internationale communiste pour que s’impose, non sans obstacles, le mot d’ordre « prolétaires de tous les pays et peuples opprimés unissez-vous », et pour rompre en paroles et parfois en actes avec les vieilles tendances coloniales de la social-démocratie.

  • Émeutes en Nouvelle-Calédonie : « C’était prévisible », affirme Jean-François Merle, conseiller de Rocard en 1988
    https://www.lepoint.fr/politique/nouvelle-caledonie-l-histoire-se-repete-tragiquement-et-c-etait-previsible-a

    INTERVIEW. Selon Jean-François Merle, qui a négocié l’accord de Matignon en 1988, le gouvernement est en partie responsable de la situation de tensions extrêmes dans l’archipel.
    Par Géraldine Woessner

    Conseiller historique de Michel Rocard, Jean-François Merle a été l’un des principaux acteurs du processus de paix en 1988. Depuis des mois, il alerte l’exécutif sur les tensions engendrées par le projet de loi constitutionnelle visant à modifier la composition du corps électoral. « Les violences auxquelles on assiste aujourd’hui étaient parfaitement prévisibles », confie-t-il au Point, regrettant que le gouvernement n’ait pas retenu les leçons de l’histoire. Entretien.

    Le Point : Êtes-vous surpris de la violence qui s’exprime aujourd’hui ?
    Jean-François Merle : Dans les années 1980, la violence s’exprimait surtout par des barrages sur les routes, dans l’intérieur du pays. Nouméa avait été relativement épargnée. Aujourd’hui, nous voyons des quartiers de Nouméa se soulever. Je suis évidemment atterré, triste et choqué de ce qui se passe. Mais nous étions un certain nombre à l’avoir prédit, depuis longtemps. Au cours des deux derniers mois, une série de manifestations ont été organisées par cette cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), toutes très pacifiques, qui ont attiré dans la rue des milliers de personnes. Il n’y a eu aucun incident. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Un certain nombre de gens ont pu se dire que, finalement, la violence restait la seule voie de sortie… Sur ce mouvement se sont greffés des bandes de pillards et des saccages opportunistes. Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur] a qualifié les gens du CCAT de « mafieux » – comme Jacques Lafleur, l’ancien chef du camp anti-indépendantiste, avait qualifié le FLNKS de « terroriste » dans les mois qui ont précédé la prise d’otages d’Ouvéa en 1988. L’histoire se répète tragiquement.

    Depuis l’accord de Nouméa, trois référendums sur l’indépendance ont eu lieu, le processus d’autodétermination est achevé. Le gouvernement n’est-il pas fondé à se montrer ferme ?
    Les deux premiers référendums ont été organisés dans des conditions que personne n’a contestées. Mais, en 2021, Sébastien Lecornu, alors ministre des Outre-Mer, a abandonné la méthode de dialogue qu’avait privilégiée Édouard Philippe, et la date du référendum a été imposée. Or, à l’automne 2021, la Nouvelle-Calédonie, qui était restée épargnée par le Covid pendant un an et demi, a été à son tour durement touchée. En l’espace de quatre semaines, elle a connu le même taux de prévalence du virus que celui qui s’était déployé dans l’Hexagone sur environ six mois. Cela a été extrêmement brutal.

    De nombreuses personnalités ont connu des décès dans leurs familles. J’avais envoyé un message au ministre pour lui conseiller de différer ce référendum le temps que les gens fassent leur deuil. Des responsables de la communauté wallisienne et futunienne nous disaient : « Quand on en est à chercher 150 euros pour payer un cercueil, on n’a pas le cœur à la politique. » Ce référendum a été maintenu, et l’abstention a été massive. Il n’a donc rien réglé.

    Le départ d’Édouard Philippe de Matignon a-t-il marqué un tournant ?
    Édouard Philippe est le dernier à avoir compris ce qui se passait en Nouvelle-Calédonie. L’accord de Nouméa, en 1998, prévoyait la rencontre annuelle d’un « comité des signataires » qui se réunissaient pour faire le point sur les avancées de l’accord. C’était une machine assez symbolique, sans doute pléthorique et assez lourde, mais c’était une machine à créer du consensus. Toutes les décisions qui ont été prises pour les deux premiers référendums l’ont été sous cette forme, par ce comité. Personne ne les a contestées. La dernière rencontre a eu lieu en octobre 2019. Il n’y en a plus jamais eu.

    Depuis, le gouvernement enchaîne les décisions unilatérales. C’était une erreur majeure, mais Emmanuel Macron voulait absolument que le troisième référendum ait lieu rapidement pour pouvoir afficher qu’il avait bouclé le dossier avant la fin de son quinquennat. Il n’y avait aucune urgence, pourtant, et Édouard Philippe avait même conseillé de ne rien tenter avant 2022 pour éviter les interférences avec l’élection présidentielle et la politique nationale. C’était une logique sage.

    Gérald Darmanin a pointé ce jeudi les liens de Bakou avec les indépendantistes du FNLKS. La veille, le réseau social chinois TikTok a été interdit sur l’archipel. Les violences sont-elles le résultat d’ingérences étrangères ?
    Quand je m’occupais de ce dossier à Matignon, en 1988, Bernard Pons, le ministre des Dom-Tom de Jacques Chirac, accusait la Nouvelle-Zélande et la Libye de Kadhafi d’attiser les troubles. La France était fâchée avec la première depuis l’affaire du Rainbow Warrior et la seconde accueillait quelques jeunes dans des camps. Ils en revenaient un peu endoctrinés, mais cela n’a jamais eu de conséquences réelles. Avant le troisième référendum, on a prétendu que la Chine attisait les tensions – alors que la Chine est un des plus gros clients de la Nouvelle-Calédonie sur le minerai de nickel et que les non-indépendantistes reprochent régulièrement au gouvernement à majorité indépendantiste de ne pas accorder assez d’autorisations d’exportation du minerai vers la Chine.

    Certains indépendantistes n’ont vraiment pas été très regardants d’aller chercher des soutiens du côté de l’Azerbaïdjan… Mais cela fait partie des ingérences opportunistes habituelles. L’Azerbaïdjan a un litige avec la France sur la question arménienne et vient la chatouiller sur un territoire d’outre-mer. Mais l’Azerbaïdjan ne vient pas manipuler les jeunes dans les quartiers de Nouméa. Cette explication est assez grotesque.

    Pour vous, le gouvernement aurait-il pu éviter cette crise ?
    Pour la première fois depuis quarante ans, les équilibres fondamentaux qui régissent la vie publique en Nouvelle-Calédonie depuis les accords de Matignon et de Nouméa ont été modifiés, sans qu’il y ait d’accord entre les parties. Tout le monde convient qu’il était nécessaire de revoir la question du corps électoral, qui n’a plus évolué depuis 1998. Mais, quand vous modifiez les termes d’un accord de manière unilatérale, c’est plus un accord, c’est de la rupture de contrat.

    Vous avez négocié ces fameux accords de Matignon en 1988… Et on a le sentiment que, 40 ans plus tard, rien n’a bougé.
    Un certain nombre de gens n’ont rien appris de l’histoire. Depuis quarante ans, la stabilité en Nouvelle-Calédonie repose sur le dialogue, le consensus et l’impartialité de l’État. Le dialogue a été mis à mal puisque l’instance qui organisait ce dialogue, le comité des signataires, n’a plus été réunie depuis 2019. Le consensus a été mis à mal parce qu’on prend des décisions unilatérales pour modifier les règles constitutionnelles, sans l’accord de toutes les parties. Et puis l’impartialité de l’État est mise à mal car il penche aujourd’hui de manière assez flagrante du côté des indépendantistes. Je le répète : si le référendum de 2021 avait eu lieu dans les mêmes conditions que les deux précédents, quel que soit le résultat, il aurait été accepté. Et la réforme du corps électoral aurait pu avoir lieu.

    Mais comment voulez-vous bâtir un consensus sur la défiance et la rupture du dialogue ? Tout le monde est d’accord pour permettre aux quelque 12 000 personnes nées en Nouvelle-Calédonie après 1998 de voter aux élections provinciales. Et le FLNKS a dit qu’il était prêt à examiner la situation de ceux qui sont installés depuis longtemps sur l’île. Mais ils souhaitaient que cette discussion ait lieu dans le cadre d’un accord global. Tous ne sont d’ailleurs pas kanaks ou européens. 35 % de la population se définit comme d’une autre origine : il y a beaucoup de Wallisiens et de Futuniens, des gens d’ascendance vietnamienne, polynésienne… Et d’autres qui se définissent comme des Calédoniens parce que le métissage a beaucoup marché depuis quarante ans. Je suis absolument convaincu que, s’il y avait eu la volonté de trouver un accord global, le problème du corps électoral pour les élections provinciales aurait pu être résolu.

    Voyez-vous une sortie de crise aujourd’hui ?
    Gérald Darmanin a répété ad nauseam pendant le débat parlementaire que c’était une exigence démocratique. Il n’a pas compris que cet argument ne pourra être légitimement invoqué que lorsque la page de l’ère coloniale aura été définitivement tournée. Elle ne l’est pas, car ce troisième référendum a produit un résultat juridique mais pas politique. 90 % de la communauté kanake s’est abstenue, et 60 % de la population générale. Il faut aussi se rappeler que la colonisation est quand même la négation absolue des valeurs démocratiques.

    Une sortie de crise n’est envisageable que si on reprend les discussions, sans tabou et sans ultimatum ou calendrier ! En décrétant que, si aucun accord n’était trouvé d’ici à la fin juin, il réunirait le Congrès pour imposer la réforme, Emmanuel Macron a commis une nouvelle erreur. Personne n’accepte de négocier avec un pistolet sur la tempe ! Cette gestion du temps est une négation de la culture kanake et océanienne. Ça ne marche jamais.

    Est-ce ce que vous avez appris des accords de Matignon ?
    Michel Rocard m’a appris qu’on ne pouvait régler un problème de cette complexité, de cette nature, qu’en essayant de se mettre dans le raisonnement de chacun des protagonistes pour avoir, peut-être, une chance d’essayer de trouver des points de convergence. Tous les partis politiques (calédoniens, indépendantistes, non indépendantistes, wallisiens, etc.) ont signé ensemble une déclaration invitant au retour au calme et à la raison. C’est encourageant. Il est évidemment important de rétablir l’ordre, la circulation, de protéger les personnes et les biens. Cependant, si on ne met pas un peu de souplesse pour revenir dans la discussion, on ne résoudra rien…

    • Excellent entretien du sergent Woessner. Faut croire que Sonia Backès n’est pas abonnée à cet hebdomadaire de droite ou qu’elle est aussi bouchée et mal embouché que le sinistre de l’intérieur.

      Solidarité avec le peuple Kanak dans sa lutte légitime pour son émancipation https://seenthis.net/messages/1054195
      L’association Survie exprime toute sa solidarité aux proches des victimes de cette violence coloniale, aux personnes arrêtées pour leur activité politique.

      Nous nous opposons à la #répression_coloniale actuellement à l’œuvre : #milices_paramilitaires, déploiement de l’armée, état d’urgence, coupure de #réseaux_sociaux, et même, selon ce qui a pu nous être remonté, des coupures du réseau 4G.

      Nous dénonçons la stratégie menée par la #France de dissocier et isoler la CCAT du reste du #mouvement_indépendantiste, qui fait planer une menace politique, judiciaire et même physique sur ses membres, et nous réitérons notre soutien à l’ensemble de la lutte d’émancipation du peuple Kanak.

      https://seenthis.net/messages/1054178

  • On Independence Day Israel is ripping itself apart
    https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2024/05/14/on-independence-day-israel-is-ripping-itself-apart


    Expressing their independencephotograph,: flash90

    Anger, tears and recriminations

    The torch-lighting which traditionally opens Israel’s Independence Day was broadcast on the evening of May 13th as usual. But instead of being televised live as before, the event was pre-recorded. The government said this was because of the solemnity of holding the ceremony while the nation is at war. The real reason, however, was the politicians’ fear that it would be disrupted by protesters, furious with their failings in handling the war. In a breach of protocol, some broadcasters screened an alternative ceremony organised by the families of hostages held in Gaza, protesting against the government.

    As Israel celebrated the 75th anniversary of its independence a year ago, it seemed to many, including this newspaper, that the most immediate threats to its prosperity, stability and security came from within. A new government, in which far-right and religious nationalist parties held sway, had launched a radical constitutional overhaul, aimed at dramatically weakening the independent Supreme Court. The proposed reforms brought hundreds of thousands of Israelis out on the streets in bitter protests against what they saw as the dangerous erosion of their country’s democratic foundations.

    It was a clash between two Israels: a secular and, at least in its own eyes, liberal state still aligned with the ethos of Israel’s socialist-Zionist founders; and the new Israel of the ruling right-wing Likud party and its ultra-Orthodox partners. Those two visions of the country’s identity looked increasingly incompatible. Constitutional crisis loomed and Isaac Herzog, Israel’s president, warned of civil war.

    Meanwhile longstanding external threats—the current conflict with the stateless Palestinians and an increasingly aggressive Iran—seemed manageable. The salience of Israel’s festering occupation of the Palestinians in the West Bank and the blockade of Gaza had faded regionally and internationally. Israel had formalised diplomatic relations with five Arab countries and a breakthrough with Saudi Arabia seemed to be around the corner. Joining together to confront the influence of Iran, a shared rival, took precedence over resolving the plight of the Palestinians.

    Fast-forward 12 months to the 76th anniversary and the dangers beyond Israel’s borders loom large. Israel is stuck in a disastrous war in Gaza, triggered by the atrocities inflicted by Hamas, the Palestinian Islamist movement, last October. The conflict has killed around 35,000 Palestinians, including Hamas fighters. That has triggered a wave of legitimate protest against Israel, legal action accusing it of breaking international law and a global upsurge in antisemitism. President Joe Biden has begun to restrict the supply of arms to Israel in order to dissuade it from a full-scale invasion of Rafah, Hamas’s last stronghold, and to curb critics at home.

    Beyond Gaza the picture is grim. Hizbullah, the Iran-backed Lebanese militia, has launched its own war of attrition. The wider region has become more threatening. The Houthis in Yemen are targeting shipping in the Red Sea, as part of what they claim is a siege of Israel. On April 13th Iran launched a direct strike on Israeli soil in retaliation for the bombing of its diplomatic compound in Damascus.

    A coalition of Western and Arab armed forces helped Israel fend off Iran’s attack, averting open war, for now. But as the death toll mounts in Gaza, ties with Israel’s Arab neighbours are fraying. The relationship with Egypt, which also borders Gaza and worries about the conflict spilling over, looks particularly fragile. Saudi Arabia’s crown prince and de facto ruler, Muhammad bin Salman, is apparently still open to “normalisation” with Israel, but wants to see a ceasefire in Gaza and a revival of the peace process with the Palestinians first.

    Initially Israel responded to the Hamas attack with a display of unity. The trauma of the massacre of nearly 1,200 people and the kidnapping of over 250 into Gaza blotted out the divisions. Some 300,000 reservist soldiers, including many who before the war had been threatening to suspend their service in protest at the proposed constitutional changes, rushed to their units. Israelis seemed to set aside their differences; secular and religious volunteers came together to help families who had been displaced by the fighting. Support for the war and for Israel’s armed forces was strong.

    It couldn’t last
    But as the conflict has continued, the splits within the country have resurfaced. Support for the invasion of Gaza has not translated into support for the government. The disputes over the judicial system have been replaced by anger at the politicians who have catastrophically mishandled the war. Among the sites Hamas attacked were kibbutzim and a music festival, both bastions of the secular, liberal Israel so at odds with the government of Binyamin Netanyahu. Kibbutz survivors have refused to meet the prime minister, who has infuriated many Israelis by failing to take responsibility for the intelligence and defence failures that preceded October 7th.

    Resentments have deepened as Israelis have argued over whether they shouldered an equal burden in the war. The fighting has sharpened secular Israelis’ anger at the ultra-Orthodox, who make up 13% of Israelis and whose young men have long been exempted from military service. The exemption has been ruled unconstitutional by the Supreme Court, to the anger of the ultra-Orthodox parties that are a key element in Mr Netanyahu’s coalition.

    On Memorial Day, which falls the day before Israelis celebrate their independence, the country remembers fallen soldiers and victims of terror attacks. This year ministers were heckled at services of remembrance. Relatives of soldiers killed in Gaza walked out of Mr Netanyahu’s speech at the national cemetery. In his address Mr Herzog implored Israelis to heal their rifts. A year ago the president tried to use his position, above politics, to find a compromise over constitutional reform. He failed to reconcile Israel’s warring tribes then and seems likely to fail now.

    The divisions between Israelis have shaped the course of the war. Mr Netanyahu has refused to formulate a strategy to end the conflict beyond the vague goals of “destroying Hamas” and “total victory” because he remains so dependent on his far-right partners. They make no attempt to hide their desire to re-occupy Gaza permanently and rebuild the Jewish settlements that Israel dismantled there in 2005.

    A huge majority of Israelis supported the war in its early months. That is changing. According to one recent survey 62% of the country now think a temporary ceasefire agreement to free the surviving hostages in Gaza should take priority over another military push into Rafah. But Mr Netanyahu is reluctant. The hardliners in his cabinet are threatening to bring down the government if he pauses the war.

    Those who protested against Mr Netanyahu’s judicial reforms are back on the streets, but they have struggled to find a unified message. Some call for the release of the hostages, whatever the price. Others are demanding an end to the war. Many are simply clamouring for Mr Netanyahu to go. Meanwhile the government’s supporters have organised their own pressure groups of families of hostages and fallen soldiers who demand that Israel continue to pummel Gaza.

    The Biden administration and its partners in the Middle East have offered Israel a way out of the war with the vision of a “revitalised” Palestinian Authority replacing Hamas in Gaza and the building of an America-backed regional alliance against Iran and its proxies. Achieving this would be far from simple, but would be preferable to what looks like an unwinnable war.

    And yet the splits within Israel are making it nearly impossible for the country to follow that path. It is blocked by the combination of a deeply traumatised and divided population, an electoral system that gives disproportionate power to small radical parties and an unpopular leader fighting for his political survival above all else. A year ago, those on the right, including Mr Netanyahu, thought Israel could survive its domestic turmoil in part because it no longer faced the external threats of the past. Today, it is clear that even at the height of war, the greatest threats to Israel remain those within its own borders.

  • God™: an ageing product outperforms expectations
    https://www.economist.com/culture/2024/05/14/god-an-ageing-product-outperforms-expectations


    illustration: carl godfrey

    The Divine Economy. By Paul Seabright. Princeton University Press; 504 pages; $35 and £30

    An economist tries to explain religion

    God gets mixed reviews on Amazon. This is perhaps surprising. His marketing campaign (now in its third millennium) has been strong. His slogans (“God is Great!”) are positive. And indeed many shoppers effuse. “Wonderful!” reads one five-star review beneath His best-known work, the Bible. “Beautiful,” says another. “Amen,” adds another satisfied customer.

    Other reviewers are critical. One, after giving the Bible just a single star, observes bluntly, if rather blasphemously, that it is a “boring read”. Another review complains: “The plot is not cohesive.” A third disgruntled reader argues that there are “too many characters” and that the main protagonist is a bit full of himself.

    If it feels surprising that God is reviewed on Amazon, it should not. He may have made heaven and earth, but He also makes an awful lot of money, as Paul Seabright, a British economist and professor at the University of Toulouse in France, points out in a new book.

    Hard facts on the economics of the Almighty are hard to come by. But the Mormon church is reportedly one of the largest private landowners in America. One study found that in 2016 American faith-based organisations (non-profits with a religious bent) had revenues of $378bn. This was more than the revenues of Apple and Microsoft combined. Better yet, churches usually pay no tax. God may be great; His full-year results are greater.

    Secularists may smirk at religion as silly, but it deserves proper analysis. “The Divine Economy” looks at how religions attract followers, money and power and argues that they are businesses—and should be analysed as such.

    Professor Seabright calls religions “platforms”, businesses that “facilitate relationships”. (Other economists refer to religions as “clubs” or “glue”.) He then takes a quick canter through the history, sociology and economics of religions to illustrate this. The best parts of this book deal with economics, which the general reader will find enlightening.

    Economists were slow to study religion. Some 250 years ago Adam Smith observed in “The Wealth of Nations” that the wealth of churches was considerable. He used secular language to describe how such wealth arose, observing that churches’ “revenue” (donations) flowed in and benefited priests, who he argued were sometimes animated less by love of God than by “the powerful motive of self-interest”. He also argued that if there were a better functioning market in religious providers, this would lead to increased religious harmony. According to Laurence Iannaccone, a professor of economics at Chapman University in California, Smith’s analysis was “brilliant”—and for a long time largely ignored.

    Divinity departments are staffed by theologians rather than economists; the idea of mixing the dismal science with the divine strikes many people at the very least “as odd and at worst strikes them as blasphemous”, says Mr Iannaccone. People associate God with angels, not with Excel.

    Yet religions lend themselves to economic analysis nicely. They offer a product (such as salvation), have networks of providers (priests, imams and so on) and benefit from good distribution networks. It is not just trade that travels on trade routes: ideas, diseases and religions do, too. Roman roads allowed the plague of Justinian to spread across Europe with a rapidity never seen before. They allowed Christianity to do so as well.

    Starting in the 1970s, some economists have been approaching religion with more academic devotion, analysing, for example, the economics of extremism and obtaining a place in the afterlife. This mode of thinking can help clarify complicated religious history. When historians talk about the Reformation they tend to do so using thorny theological terms such as “transubstantiation”. Economists would describe it more simply as the moment when a monopoly provider (the Catholic church) was broken up, leading to an increase in consumer choice (Protestantism) and the price of services declining (indulgences were out).

    A greater variety of suppliers started to offer road-maps to heaven. Henry VIII swapped his old service provider, Catholicism, for the new one—which was not only cheaper, but also allowed him to divorce a troublesome wife. There were, admittedly, some bumps: the pope was not pleased, and the habit of burning picky customers at the stake dented consumer confidence. But overall, the Reformation enabled people and their rulers to “get a better bargain”, says Davide Cantoni, a professor at Ludwig Maximilian University of Munich.

    Ask a believer why they believe in their particular deity, and they will tend to talk of religious truth. Professor Seabright offers another explanation. The two most popular religious “brands” (Christianity and Islam) have, he writes, replaced smaller local religions in much the same way that Walmart, Lidl and Tesco have replaced smaller local shops.

    These brands have honed the international distribution of their product: the Catholic church, like McDonald’s, offers a striking uniformity of service, whether you are in the Vatican or Venezuela. They have the resources to compete for customers in ways that smaller, less well-financed, local gods cannot. Baal, it seems, died out not because—as the Bible has it—he was a false god but because his franchise failed.

    Popular works have tackled the idea of religions as businesses before. In the 1960s Tom Lehrer, an American satirist, observed that if Catholics “really want to sell the product” they should improve their music: his solution was “The Vatican Rag”, which contained such lines as “Two-four-six-eight / time to transubstantiate”. Incensed Catholics declared it blasphemous.

    “The Divine Economy” is more tactful than Mr Lehrer—though not quite as much fun. The book’s scope is big. So too, alas, are many of the words. Sentences such as “Probabilistic models of cognition assume that human cognition can be explained in terms of a rational Bayesian framework” leave the reader wishing for lines that are, like those in “The Vatican Rag”, a little snappier, and his idea that religions are “platforms” is at times more confusing than clarifying.

    An obvious riposte to all this religious analysis is: who cares? It is 2024, not 1524. God, as Friedrich Nietzsche stated, is dead. But such a sweeping judgment is misplaced and wrong. The West may be less Christian—but the rest of the world is not. Between 1900 and 2020, the proportion of Africans who are Christian rose from under 9% to almost half; the proportion who are Muslim rose from around a third to over 40%.

    Even in secular countries, faith remains powerful. In America in 2022, Roe v Wade was overturned due, in part, to decades of campaigning by evangelicals and Catholics. Non-believers dabble too. Jordan Peterson, a Canadian author, performs to stadiums with a talk titled “We Who Wrestle With God” and garnishes his books with statements such as “Our consciousness participates in the speaking forth of Being.” God might wish He were dead when He hears such things. He is not.

  • En Méditerranée, les oiseaux des zones humides menacés par la montée du niveau de la mer
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/17/en-mediterranee-les-oiseaux-des-zones-humides-menaces-par-la-montee-du-nivea

    D’ici à 2100, un tiers à la moitié des zones humides côtières de huit pays du bassin méditerranéen pourraient être partiellement ou entièrement submergées.
    Par Perrine Mouterde

    Que vont devenir les flamants roses et les avocettes élégantes ? Ces deux espèces sont parmi les plus menacées par l’élévation du niveau de la mer #Méditerranée, provoquée par le dérèglement climatique. Une étude, publiée vendredi 17 mai dans la revue Conservation Biology, met en évidence les risques forts qui pèsent sur les oiseaux inféodés aux #zones_humides du pourtour méditerranéen et rappelle l’urgence à mettre en œuvre des mesures de protection de la biodiversité face aux futures submersions marines.

    Coordonné par le centre d’#écologie et des sciences de la conservation (Muséum national d’histoire naturelle, CNRS, Sorbonne Université) et l’institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes de la Tour du Valat, un groupe de chercheurs s’est intéressé à plus de neuf cents zones humides côtières de huit pays, dont la France. Pour chacune d’entre elles, il a évalué le risque de submersion marine d’ici à 2100, en fonction de sept scénarios de hausse du niveau de la mer, allant de 44 à 161 centimètres . L’impact de l’élévation du niveau marin sur la biodiversité est en général moins étudié que celui de la hausse des températures, mieux connu et plus simple à modéliser.
    Les résultats sont pourtant inquiétants : d’ici à la fin du siècle, un tiers à plus de la moitié des sites étudiés pourraient avoir été submergés, partiellement ou en totalité, selon les différentes hypothèses. Deux pays, la Tunisie et la Libye, hébergent le plus grand nombre de zones humides potentiellement exposées. En France, le parc naturel régional de Camargue, qui abrite la plus grande zone humide du pays, pourrait subir la submersion d’une surface de terres équivalente à quatre fois la superficie de Paris.

    Un « risque vraiment extrême »

    « L’originalité de cette étude est son échelle spatiale assez large et le fait qu’un grand nombre d’espèces soit pris en compte, explique Fabien Verniest, principal auteur de l’étude et postdoctorant au Muséum. Nous établissons un lien explicite entre la submersion et certains animaux, alors que les travaux sur l’élévation du niveau de la mer portent souvent sur l’impact potentiel sur les infrastructures humaines, ou sur les habitats en général. »
    L’étude révèle par ailleurs que les sites bénéficiant d’un statut de protection ainsi que ceux considérés comme d’importance internationale au sens de la convention de Ramsar – c’est-à-dire qui hébergent régulièrement au moins vingt mille individus, 1 % d’une population ou une espèce menacée à l’échelle mondiale – sont davantage exposés au risque de submersion marine que les autres. « On peut supposer que certaines aires protégées ont été créées justement pour se donner les moyens d’anticiper de futurs impacts du réchauffement », précise Fabien Verniest. La moitié des sites Ramsar pourraient être en partie inondés d’ici à 2100, même dans le scénario climatique le plus favorable.

    Outre les flamants roses et les avocettes élégantes, présents sur un grand nombre de sites menacés et très dépendants des lagunes côtières, le canard siffleur, le tadorne de belon, la foulque macroule, le canard chipeau ou la nette rousse font aussi partie des espèces qui pourraient être durement affectées par une perte d’habitats dans cette région.

    « Cette étude souligne le risque vraiment extrême auquel les zones humides méditerranéennes sont confrontées en raison du changement climatique, car elles sont également très vulnérables aux futures #sécheresses, réagit James Pearce-Higgins, directeur scientifique du Trust britannique pour l’ornithologie, qui n’a pas participé à ces travaux. La sécheresse et l’élévation du niveau de la mer peuvent se combiner pour augmenter la salinité dans de nombreuses zones côtières, affectant à la fois la disponibilité en eau douce et le sol. »

    Restaurer des écosystèmes

    Les zones humides, victimes notamment de pollutions chimiques, de l’urbanisation et de l’extension agricole, sont cruciales pour faire face à la fois aux phénomènes de crues et de sécheresses et pour leur rôle d’épuration, et une grande diversité de plantes et d’animaux dépend d’elles pour sa survie. Environ 70 % de ces écosystèmes ont disparu au niveau mondial depuis 1900, et les deux tiers de ces milieux ont également été éliminés en France au cours du siècle écoulé.
    Avec cette étude, les chercheurs espèrent aider les autorités à mettre en place des actions concrètes dans les zones repérées comme les plus à risque. « Cette étude identifie le besoin urgent de stratégies d’adaptation que les défenseurs de l’environnement et les gestionnaires côtiers doivent utiliser pour faire face à cette menace », salue Richard Gregory, spécialiste du suivi de la biodiversité à la Société royale britannique pour la protection des #oiseaux.

    Parmi les moyens à disposition, figurent la construction de digues ou d’autres ouvrages, le fait de permettre aux zones humides de s’étendre à l’intérieur des terres, par exemple en élargissant des aires protégées, ou encore la restauration d’écosystèmes. A l’embouchure de la Moulouya, un fleuve du Maroc, par exemple, des mesures de fixation des dunes grâce à de la végétation ont été mises en place.
    En France, les lagunes telles que les étangs de Thau (Hérault) et de Salses-Leucate (Aude et Pyrénées-Orientales), très proches de la mer, font partie des sites sur lesquels agir en priorité, souligne Fabien Verniest. « Une hausse de 50 centimètres du niveau de la mer pourrait provoquer un bouleversement total de ces écosystèmes, qui seront transformés en milieux marins, insiste le chercheur. Et l’urbanisation risque d’empêcher un déplacement de ces milieux et donc des espèces vers l’intérieur des terres. »

    #Adieu_Méditerranée #climat #réchauffement_climatique

  • Parc éolien de Bretagne Sud : 13 éoliennes pour un milliard d’euros Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/mer/parc-eolien-de-bretagne-sud-13-eoliennes-pour-un-milliard-deuros-658510

    Le parc éolien en mer de Bretagne Sud comportera un maximum de 13 éoliennes de grande puissance, a indiqué, jeudi 16 mai, le consortium Pennavel. Sa mise en service interviendra fin 2031-début 2032.


    Au lendemain de l’annonce de son succès dans l’attribution du parc éolien en mer flottant de Bretagne-Sud, le consortium Pennavel a révélé, jeudi 16 mai, à Lorient, qu’il s’était engagé, auprès de l’État, à installer un maximum de 13 éoliennes, de 20-25 MW, au large des îles de Groix et Belle-Île-en-Mer. Leurs pales culmineront à 250 m-300 m.

    Membres des équipes de Pennavel, Elicio et BayWa r.e., jeudi 16 mai, à Lorient. Parmi eux (3e en partant de la droite), le directeur du projet Aldrik de Fombelle. « Nous continuerons à construire le projet dans le dialogue et la transparence », affirme-t-il.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Ces turbines, Pennavel assure vouloir les acheter auprès de fournisseurs européens. « Nous avons déjà des relations avec certains d’entre eux, je pense en particulier à Siemens Gamesa ou Vestas pour nos parcs éoliens terrestres et en mer, il y a aussi General Electric », a signifié Aldrik de Fombelle, directeur du projet Pennavel, issu d’Elicio, l’un des deux groupes associés dans le projet sud breton avec BayWa r.e. « Nous sommes confiants dans la capacité de l’industrie européenne à relever le défi de l’éolien flottant », a-t-il ajouté.

    Une marge de puissance entre 230 MW et 270 MW
    Il a précisé que l’appel d’offres portait sur une puissance installée comprise entre 230 MW et 270 MW, pas nécessairement les 250 MW évoqués par l’État. Le chantier du parc devrait démarrer en 2029 et sa mise en service interviendrait fin 2031-début 2032. Il produirait 1 TWh d’électricité par an, de quoi couvrir la consommation de 450 000 habitants. Pennavel se portera candidat à l’appel d’offres, attendu en 2024, sur l’extension de 500 MW.

    Le consortium sera-t-il capable de tenir un prix de rachat de l’électricité produite à 86,45 €/MWh, un niveau bas dans l’éolien flottant émergent ? « Oui, c’est d’ailleurs le premier projet éolien flottant commercial sécurisé au monde avec un tarif de rachat de l’électricité. Ce prix est indexé sur les cours de référence des matières premières », a certifié le directeur du projet. Pennavel le tiendra notamment avec ce nombre restreint d’éoliennes de grande puissance, qui lui permettra de limiter les coûts d’équipements et d’installation. L’investissement atteindrait entre 800 M€ et un milliard d’euros. Il est assumé par les deux partenaires, qui ont remporté ensemble, il y a deux ans, en Ecosse, le marché d’un parc éolien en mer posé de 960 MW.

  • Actuel Moyen Âge / X
    https://twitter.com/AgeMoyen/status/1790998003655807221

    Ces petits gribouillages n’ont l’air de rien... mais ce sont des devoirs scolaires qui datent du Moyen Âge ! Et ces dessins nous en disent très long sur la culture de l’époque. Un thread ⬇️ ! (inspiré de celui de BatallitasX que je remercie) #histoire #medievaltwitter

    https://threadreaderapp.com/thread/1790998003655807221.html

  • jean-michel aphatie - X :- Parlons de la Nouvelle-Calédonie
    https://twitter.com/jmaphatie/status/1790992840652112194

    Parlons de la Nouvelle-Calédonie.
    Notons d’abord le traitement partial des médias. Les personnes d’origine européenne sont très largement dominantes dans les récits de la situation, qu’il s’agisse de témoins ou de responsables politiques. De manière involontaire tant la logique coloniale est ancrée dans nos esprits, les médias français en 2024 gomment largement la présence des Kanaks et n’expliquent jamais ce que sa situation de peuple premier sur le territoire implique dans la longue et douloureuse histoire calédonienne.
    Mentionnons à cet égard l’usage sans restriction de la part des journalistes métropolitains de l’adjectif « loyaliste » systématiquement cité quand par exemple le député @NicolasMetzdorf ou la présidente @SoniaBackes prennent la parole. Cela induit la « déloyauté » des « autres », les Kanaks en l’occurrence, qui seraient donc des traîtres. Oui, en 2024, nos esprits demeurent coloniaux.

    Très peu de gens sur les plateaux ou dans les journaux, hélas, ne revienne au fait fondateur de 1853 qui fausse tout, parce qu’il brouille nos repères et défie la logique avec laquelle nous vivons dans la démocratie métropolitaine. La Nouvelle Calédonie n’est française que par la violence des armes et la soumission des individus qu’elle a suscité. Le mépris national à l’égard des Kanaks, de leur culture, de leur identité rend artificielle la proclamation d’une Nouvelle Calédonie française. Ce discours, nous l’avons tenu à propos de l’Algérie. Quand il est revenu au pouvoir en 1958, le général de Gaulle se moquait en privé de cette phraséologie. Nous n’avons rien appris de ce passé douloureux. Nos schémas de pensée demeurent les mêmes qu’à l’époque. C’est une grande tristesse de constater cela.

    Le seul discours que nous tenons ces jours ci est donc logiquement un discours d’ordre. Des troupes vont être envoyées, des gens vont être emprisonnés, il y aura des morts, puis probablement tout rentrera dans l’ordre. Ceci ne rendra pourtant pas la Nouvelle Calédonie plus française qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. Ce sera la même façade de faux semblants. Jusqu’à la prochaine explosion des Kanaks qui ne comprennent toujours pas pourquoi il y a 170 ans des gens sont arrivés avec des fusils et ont fait exploser les cadres sociaux, économiques et culturels dans lesquels ils vivaient depuis des millénaires.
    Cette histoire possède d’ailleurs sa part de triste ironie. Il existe à Paris un musée des Arts premiers, voulu comme une marque de respect à l’égard de ces cultures qui ne sont pas la nôtre. Ceci ne nous empêche pas de continuer à piétiner celle qui s’est épanouie, jadis, dans ce bout d’Océan Pacifique.
    Deux remarques pour terminer. Les accords de Matignon et de Nouméa, en 1988 et 1998, n’avaient de sens que s’ils aboutissaient à une décolonisation du territoire. Michel Rocard d’ailleurs, des années après leurs conclusions, les évoquait toujours comme l’exemple d’une décolonisation originale. Les trois référendums devaient légitimer cet aboutissement. La démographie favorable aux Caldoches a donné un autre résultat. Ce formalisme du suffrage universel est un piège dans lequel s’enferment ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux.

    La deuxième remarque est destinée à @PascalPraud, elle est mesquine au regard des enjeux mais je ne peux pas m’en empêcher. Je le trouve pathétique quand il égrène des noms d’individus isolés pour contester une réalité profonde, issue du tréfonds d’une histoire violente.

    Étonnant, non ?

  • Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme » - UJFP Analyses, opinions & débats
    https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme

    C’est un peu ancien déjà mais je viens de me rendre compte que ce texte important de Naomi Klein n’était pas présent sur Seen This.

    En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom.

    J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les Israélites adorant un veau d’or.

    L’écoféministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire : quel genre de Dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de Dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la Terre ?

    « Pas comme les autres Pâques » : des centaines de manifestants juifs arrêtés après le Seder de protestation à New York

    Mais il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s’agit de fausses idoles. De la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant, à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

    Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c’est qu’un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ivre de ça. Profané par cela.

    Cette fausse idole s’appelle le sionisme.

    Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.

    C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

    C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.

    La version de libération du sionisme politique est elle-même profane. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

    Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux États clients.

    Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait les enfants palestiniens non pas comme des êtres humains mais comme des menaces démographiques – tout comme le pharaon du Livre de l’Exode craignait la population croissante des Israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

    Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous le disions clairement : il nous a toujours conduit là.

    C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux : tu ne tueras pas. Tu ne voleras. Tu ne convoiteras pas.

    Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme

    C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et mutilent les enfants palestiniens.

    Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement – ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant.

    Y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

    Aujourd’hui, cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza ; la destruction d’innombrables écoles, d’archives, d’imprimeries ; le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes, de poètes – c’est ce que les Palestiniens appellent le scolasticide, la destruction des moyens d’éducation.

    Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel à la police de New York et se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales, telles que : comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

    La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps.

    Alors ce soir on dit : ça s’arrête là.

    Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un ethno-État, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

    Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet État, car tout ce que fait l’armée, c’est semer le chagrin et récolter la haine – y compris contre nous en tant que Juifs.

    Notre judaïsme n’est pas menacé par des personnes qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

    Notre judaïsme est l’une de ces voix et sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

    Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque : le rassemblement en cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n’ayant besoin que les uns des autres : non des murs, pas de temple, pas de rabbin, un rôle pour chacun, même – surtout – pour le plus petit des enfants. Le Seder est une technologie de la diaspora s’il en est, conçue pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l’esprit révolutionnaire.

    Alors regardez autour de vous. Voilà notre judaïsme. Alors que les eaux montent et que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

    Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Se libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des pétro-États théocratiques meurtriers d’à côté, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

    Nous cherchons à libérer le judaïsme d’un ethno-État qui veut que les Juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou à au moins maintenir les armes et les dons à flot.

    C’est la fausse idole.

    Et ce n’est pas seulement Netanyahu, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait – c’est le sionisme.

    Que sommes-nous ? Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme.

    Et aux Chuck Schumers1 de ce monde, nous ne disons pas : « Laissez partir notre peuple ».

    Nous disons : « Nous sommes déjà partis. Et vos enfants ? Ils sont avec nous maintenant. »

  • Ilan Papé retenu et interrogé à l’aéroport de Détroit, son téléphone copié : « êtes-vous un supporter du Hamas, qui sont vos amis arabes et musulmans en Amérique, depuis quand les connaissez-vous, etc »
    https://www.facebook.com/ilan.pappe

    Did you know that 70 years old professors of history are threatening America’ national security?

    I arrived on Monday at Detroit airport and was taken for a two hours investigation by the FBI, and my phone was taken as well.

    The two men team were not abusive or rude, I should say, but their questions were really out of the world!

    am I a Hamas supporter? do I regard the Israeli actions in Gaza a genocide? what is the solution to the “conflict” (seriously this what they asked!)

    who are my Arab and Muslim friends in America...how long do I know them, what kind of relationship I have with them.

    Is some cases I sent them to my books, and is some cases I answered laconically yes or no...(I was quite exhausted after an 8 hours flight, but this is part of the idea).

    They had long phone conversation with someone, the Israelis?, and after copying everything on my phone allowed me to enter.

    I know many of you have fared far worse experience, but after France and Germany denied entry to the Rector of Glasgow university for being a Palestinian... God know what will happen next.

    The good news is - actions like this by the USA or European countries taken under pressure from the pro-Israeli lobby or Israel itself smell of sheer panic and desperation in reaction to Israel’s becoming very soon a pariah state with all the implications of such a status.

  • La réforme du marché de l’électricité nous expose à une nouvelle crise des prix et de la production
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-reforme-du-marche-de-l-electricite-nous-expose-a-une-nouvelle-crise-des

    C’est dans La Tribune que tu trouves une… tribune, donc sur la renationalisation de l’électricité.

    Le constat est sans appel : la libéralisation du secteur a à la fois augmenté considérablement le prix de l’électricité et a empêché le développement suffisant de capacités de production électrique pour faire face aux enjeux de la transition.

    La volatilité des prix a des conséquences dramatiques sur toute la société, y compris sur les industries françaises. Avec l’électrification des usages, l’électricité représente une part croissante de la compétitivité des entreprises. À titre d’exemple, l’électrification des hauts-fourneaux d’Arcelor Mittal à Dunkerque nécessitera l’électricité produite par l’équivalent d’un réacteur nucléaire. Sans prévisibilité sur de telles dépenses, les investissements dans l’outil de production et l’innovation sont largement entravés.
    (…)
    A la lumière de ces constats, on comprend alors mieux pourquoi en France, dès 1946, l’État instaura un monopole public sur la production et la vente d’électricité : EDF vendait son électricité en fonction de ses coûts moyens de production à l’échelle nationale, assurant ainsi un accès équitable à l’électricité à un coût prévisible. Les bénéfices dégagés étaient directement réinvestis dans de nouveaux moyens de production électriques selon les besoins prévisibles du pays. Il est évident que la seule façon de garantir à la fois un prix stable, prévisible et équitable aux usagers et un financement suffisant des lourds investissements dans le système électrique consiste à mutualiser l’ensemble des coûts très hétérogènes des différentes centrales et à les répartir équitablement entre les usagers en fonction de leur consommation. Cela passe nécessairement par un tarif réglementé pour tous les usagers et par la suppression des fournisseurs alternatifs. La propriété publique des moyens de production est aussi un impératif en termes de sûreté et de limitation des marges d’exploitation, comme en témoigne le dernier rapport de la Cour de comptes qui pointe du doigt les près de 40 milliards de bénéfices nets réalisés par les producteurs français au plus fort de la crise des prix. Des bénéfices qui auraient pu être réinvestis dans la production.

  • On Nakba Day, first Jewish-American Biden appointee resigns over Gaza war
    By Umar A Farooq in Washington
    Published date: 15 May 2024 20:41 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/nakba-day-first-jewish-american-biden-appointee-resigns-over-gaza-pol

    Lily Greenberg Call announced her resignation from the Biden administration on Wednesday over the ongoing US support for Israel’s war on Gaza, becoming the first Jewish-American political official to resign in protest against the war.

    Greenberg Call, who was serving as special assistant to the chief of staff at the interior ministry, sent a letter of resignation to Secretary of Interior Debra Haaland on Wednesday afternoon.

    In her letter, which was shared with Middle East Eye, Greenberg Call said: “I can no longer in good conscience continue to represent this administration amidst President Biden’s disastrous, continued support for Israel’s genocide in Gaza”.

    “What I have learned from my Jewish tradition is that every life is precious. That we are obligated to stand up for those facing violence and oppression, and to question authority in the face of injustice,” she said.

    Greenberg Call previously worked on the presidential campaign for Vice President Kamala Harris before moving on to work on the Joe Biden presidential campaign in 2020. (...)

    IsraelUSA